La vaccination reste le seul moyen efficace de prévention contre les maladies infectieuses. L'immunité généralisée due à la vaccination est d'ailleurs responsable de l'éradication mondiale de la variole et de la restriction de maladies telles que la poliomyélite, la rougeole et le tétanos. La réaction immunitaire primaire permet donc la mise en mémoire de l'antigène pour une réaction immunitaire plus rapide lors d'une éventuelle prochaine contamination. L'agent actif d'un vaccin peut être intact mais inactivé (non-infectieux) ou atténué (avec une infectiosité réduite).
Histoire de la vaccination
Les premiers éléments documentaires sur la vaccination viennent de l'Inde et de la Chine du 17e siècle. À cette époque, la vaccination par croûtes de vaches infectées par la variole était utilisée à titre préventif. D'où la dénomination vaccination venant du latin « vacca » qui signifie vache.
Cependant, il faut attendre jusqu'en 1796 pour que le médecin anglais Edward Jenner expose les résultats de ses recherches sur l'immunisation du jeune James Phipps, à l'époque âgée de 8 ans. Grâce au pus prélevé sur la main de Sarah Nelmes, une fermière infectée par la vaccine, il développe son premier vaccin. Cette pratique se répand par la suite dans toute l'Europe.
Les types de vaccins
Il existe actuellement plusieurs types de vaccins en usage clinique : les vaccins issus d'agents infectieux inactivés, les vaccins issus d'agents vivants atténués, les vaccins constitués de toxines inactivées, les vaccins synthétiques et les vaccins conjugués.
Les vaccins à base d'agents infectieux inactivés
Un vaccin issu d'agents infectieux inactivés est constitué de bactéries ou de virus développés en culture et ensuite détruits par la chaleur ou le formaldéhyde. Bien que les particules du virus ou de la bactérie soient détruites et ne peuvent plus se multiplier, les protéines de capsides du virus ou de la paroi bactérienne sont suffisamment intactes pour être reconnues et mémorisées par le système immunitaire dans le cadre d'une réponse immunitaire. Des injections de rappel sont nécessaires pour renforcer la réponse immunitaire avec ce type de vaccin
Les vaccins à base d'agents vivants atténués
Un vaccin issu d'agents vivants atténués est obtenu à la suite de plusieurs cultures cellulaires de l'agent infectieux afin d'atténuer sa virulence. Comme il ne peut plus se reproduire, il continue à présenter l'antigène au système immunitaire au-delà de la vaccination initiale. Un vaccin atténué peut être produits par des passages tels que l'adaptation d'un virus dans des cultures de cellules hôtes d'animaux ou à des températures sous-optimales.
Les vaccins à base de toxines inactivées
Ces vaccins sont constitués de protéines responsables de l'activité infectieuse du pathogène. Il peut soit s'agir de protéines inactivées avant d'être introduites dans l'organisme, soit de protéines cibles des anticorps protecteurs.
Les vaccins synthétiques
Les vaccins synthétiques sont principalement constitués de peptides synthétiques, d'hydrates de carbone, ou d'antigènes. Ils sont communément considérés comme étant plus sûrs que les vaccins de cultures bactériennes. Le développement de tels vaccins permet d'augmenter la vitesse de production et de réaction, surtout dans le cas d'une grave épidémie.
Les vaccins conjugués
Les vaccins conjugués possèdent un antigène polyoside, qui est associé de manière chimique à une protéine. Cette association permet d'améliorer l'immunogénicité du polyoside. Ces protéines possèdent un revêtement de polysaccharides, qui déguise les antigènes du pathogène, de sorte que les systèmes immunitaires immatures des nourrissons et des jeunes enfants ne puissent pas les reconnaître et y répondre. Les vaccins conjugués sont un type spécial de vaccin sous-unitaire, qui permet de contourner des problèmes d'ordre immunitaire.
Mode d'administration des vaccins
La vaccination se fait par injections intradermique, sous-cutanée ou intramusculaire, par la voie orale ou même par l'orifice nasale.
Les vaccins BCG et celui contre la variole sont entre autres administrés par voie intradermique.
L'injection sous-cutanée s'effectue dans la région du deltoïde, c'est-à-dire du haut du bras, sous l'épaule. La voie sous-cutanée est préconisée pour les vaccins viraux (rougeole, oreillons, rubéole, fièvre jaune, etc.).
L'injection intramusculaire, quant à elle, se fait au niveau du deltoïde chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte, ou de la face antérolatérale de la cuisse chez le nourrisson.
La vaccination peut se faire en mettant quelques gouttes de la préparation contenant l'agent antigénique dans la bouche. Par exemple, le vaccin contre la poliomyélite peut être administré par voie orale. L'histoire retient que ce mode d'administration a permis d'éradiquer la rage.
Le vaccin contre la grippe peut s'administrer par la voie nasale. Et la vaccination reste valable même si le sujet vacciné se met à éternuer juste après avoir reçu sa dose.
Par ailleurs, les vaccins sont à différencier des sérums ou autres produits injectables même s'ils se rejoignent dans leur mode d'administration.