19 août 2014 AccueilTechniques médicalesPerfusion

La perfusion

La perfusion se définit comme un procédé favorisant l’injection progressive et longue d’une substance liquide par voie intraveineuse. La perfusion permet d’administrer des médicaments, des solutions électrolytiques (sodium, potassium) ou des dérivés sanguins en cas d’anémie marquée. La thérapie intraveineuse peut également être utilisée en chimiothérapie.

Communément appelée thérapie de goutte à goutte, la perfusion est la méthode préférée d'administration de médicaments en milieu hospitalier. Elle est utilisée, lorsqu' un malade n'arrive pas à prendre ses médicaments par voie orale ou quand le médecin recherche une efficacité plus rapide de son traitement.

Les différents types de perfusions

Il existe plusieurs sortes de perfusions. Le choix dépend du type d'opération à mener et des patients.

La perfusion veineuse périphérique

La perfusion veineuse périphérique est la plus pratiquée. Elle se fait en introduisant une aiguille en plastique ou en métal dans une veine située sous la peau. Comme l'opération doit durer plusieurs heures, des dispositifs complexes permettant le contrôle du débit et l'ajout de médicaments sont mis en place.

La perfusion veineuse centrale

Contrairement aux autres types de perfusions, la perfusion veineuse centrale est une opération très délicate. Elle se fait grâce à un cathéter qu'on introduit à travers une veine périphérique jusqu'à atteindre une veine cardiaque proche du cœur. Cette technique permet la perfusion de volumes plus importants de liquides dans le corps. Elle peut être maintenue plusieurs semaines ou plusieurs mois, si cela s'avère nécessaire.

La perfusion des vaisseaux ombilicaux et des veines superficielles du cuir chevelu

Il est difficile chez le nouveau-né et le nourrisson de pouvoir poser des perfusions, car leur système veineux n'est pas suffisamment développé. La perfusion des vaisseaux ombilicaux et des veines superficielles du cuir chevelu sont des moyens utilisés pour palier à ces insuffisances. Chez le nouveau-né de 6 à 8 jours, il est possible de pratiquer la perfusion des vaisseaux ombilicaux, tandis que la perfusion dans le cuir chevelu se fait aussi bien chez le nouveau-né que chez le nourrisson.

Mise en place d'une perfusion

Pour éviter toute complication, la perfusion doit se pratiquer par un professionnel de la santé. Après avoir posé le garrot, ce dernier fera pénétrer le cathéter court en plastique pour les perfusions périphériques. Pour les patients qui sont très malades ou qui reçoivent un traitement régulier pour la chimiothérapie, une ligne centrale ou cathéter veineux central peut être inséré dans une veine du cou ou de la poitrine.

Pour insérer le cathéter, une aiguille est insérée dans une veine, le plus souvent à proximité du poignet, ensuite l'aiguille est retirée, et le tube reste. D'autres tubes sont raccordés à celui-ci pour former un système de tubulures reliées à un flacon ou à une seringue à perfuser. Une fois ce dispositif mis en place, le goutte à goutte peut démarrer en réglant le débit de la perfusion grâce à une molette située juste au-dessous du flacon.

Les possibles complications

L'inflammation des veines est le risque principal des perfusions. Elle se traduit par l'endommagement de la veine, qui provoque des fuites de médicaments. Une autre complication de la perfusion est l'embolie gazeuse due à la présence d'air dans la seringue. Les bulles d'air peuvent entrer dans la veine et se retrouver dans le cœur et les poumons. On assiste alors à la formation de caillots sanguins. Pour éviter ces complications, la perfusion doit être effectuée par un personnel bien entraîné avec du matériel stérile.