La transplantation nécessite un prélèvement au niveau de la crête de l'os iliaque. L'intervention est utile dans le cadre des reconstructions de grandes envergures qui impliquent la transplantation d'os de volume important.
Pour cela l'os iliaque est visé, c'est-à-dire la partie de l'os formant le bassin. Celui-ci n'étant pas une zone portante, un prélèvement peut se faire à ce niveau sans que la stabilité de la hanche soit mise à mal.
La quantité d'os disponible est importante d'où l'intérêt du prélèvement osseux iliaque. On y trouve aussi bien de l'os spongieux que de l'os cortical avec lesquels la chirurgie reconstructrice et la chirurgie réparatrice faciale peuvent être réalisées.
Pratique
Après prélèvement, le greffon iliaque est conservé dans un sérum physiologique afin d'éviter un choc osmotique et une déshydratation, des situations pouvant détruire les cellules ostéogéniques. La greffe en elle-même est réalisée généralement par une technique qui consiste à faire un soulevé de sinus.
Le chirurgien élabore dans ce cas une fenêtre osseuse au sein de la corticale des sinus maxillaires afin de récliner délicatement la muqueuse vers la paroi interne du sinus. Grâce à une étude préalablement réalisée au scanner, des informations claires sont obtenues sur la forme et la taille du volume résiduel. Le greffon est mis en place et stabilisé par une vis ostéosynthèse. Le volume restant est comblé avec de l'os autogène broyé. Des implants peuvent être placés pour soutenir la greffe et réaliser un blocage mécanique.
Suites opératoires
La greffe de l'os iliaque engendre des douleurs pouvant aboutir à une boiterie capable de persister pendant 15 à 21 jours. Leur traitement se fait par des antalgiques. Le patient doit suivre des soins post-opératoires pendant une période de 8 à 10 jours. Après ce temps, l'ablation des points réalisés pour l'opération est effectuée.
Risques
A la suite du prélèvement iliaque, des complications peuvent survenir. C'est le cas d'une infection du site de prélèvement, une situation toutefois rare. Une aseptie rigoureuse per-opératoire est effectuée afin d'éviter que cela arrive. Un hématome peut également apparaître au niveau du site de prélèvement. Un drain est pour cela mis en place au cours des premiers jours post-opératoires.
Une perte de la sensibilité de la face antérieure de la cuisse est possible même si cela est temporaire. Le risque de survenue d'une cicatrice déprimée et inesthétique existe aussi, une complication évitable en épargnant la partie la plus supérieure de la crête iliaque lors du prélèvement. De façon exceptionnelle, apparait à proximité du site de prélèvement une hernie par faiblesse de la paroi abdominale.