Lorsqu'une personne souffre d'une maladie respiratoire mettant sérieusement sa vie en danger à court terme, une greffe du poumon s'avère alors indispensable.
L'opération est nécessaire chez un sujet atteint d'une maladie des vaisseaux pulmonaires comme une hypertension artérielle pulmonaire, une fibrose pulmonaire, une mucoviscidose ou un emphysème. La greffe permet d'éviter les soins quotidiens très contraignants qu'imposent ces pathologies et qui empêchant le malade de faire des activités physiques. Une vie normale peut être retrouvée en cas de réussite de l'opération.
Une intervention réalisable de diverses manières
La greffe de poumon peut se faire de 3 manières. Par exemple, les spécialistes peuvent passer par une greffe bipulmonaire qui consiste à prélever dans un bloc, chez un donneur, l'entièreté des deux poumons, leur vascularisation comprise. Le poumon droit sera greffé en premier, puis le poumon gauche, exactement à la place de ceux du receveur.
Une greffe monopulmonaire peut également être effectuée, ce qui veut dire que sera remplacé uniquement un poumon. L'autre, sain, restera bien en place.
Enfin les spécialistes peuvent procéder par une greffe cœur-poumons lorsque l'atteinte pulmonaire a engendré une altération cardiaque. Il faut donc comprendre à ce niveau que c'est l'ensemble « cœur-poumons » qui sera greffé. Cette troisième possibilité est évidemment la plus complexe puisqu'il sera question de faire une ablation du cœur et ensuite celle des poumons. Une suture du cœur aura lieu exactement comme on le fait dans le cadre d'une transplantation cardiaque. Dans tous les cas de figure, l'intervention nécessitera entre 6 et 8 heures.
Généralités sur l'opération
C'est à partir d'un donneur se trouvant en état de mort cérébrale, avec une respiration et une circulation artificiellement maintenues, que la greffe est réalisée. Le prélèvement peut être fait chez un patient vivant. Mais on ne se contente, dans ce cas, que d'un seul poumon, l'autre étant chargé de poursuivre la fonction respiratoire chez le donneur.
Un examen minutieux des organes prélevés est réalisé afin de s'assurer de l'absence de lésions. Les chiffres font état de près de 85 % de poumons ne pouvant être greffés du fait de la présence d'une infection ou d'un œdème. C'est pourquoi les greffons pulmonaires sont insuffisants. En général, le donneur et le receveur sont du même groupe sanguin.
Précautions et suivi après l'intervention
Il faut que la personne greffée passe entre une et trois semaines en réanimation, juste après l'opération. Une ventilation assistée sera réalisée, et ce par une intubation de quelques jours. Le patient devra par la suite suivre un traitement antalgique pour lequel des produits anesthésiants lui seront administrés. Ce traitement lui permet de ne ressentir aucune douleur pendant que la fonction respiratoire a lieu.
Un risque de rejet aigu peut survenir au cours des 6 premiers mois ou lors de la première année suivant l'opération. Pour éviter cela, le patient sera soumis à un traitement antibiotique quelques jours avant l'intervention. Ensuite, il sera mis sous immunosuppresseur à vie afin que son système immunitaire ne considère pas le greffon comme un élément étranger.