Il existe plusieurs espèces, dont deux infectent habituellement les hommes. Il s'agit de Necator americanus, qui sévit particulièrement dans les zones tropicales (Afrique, Asie et Amérique) et d'Ancylostoma duodenale, qui se rencontre les pays de la méditerranée et en Asie. Ces deux parasites qui vivent dans l'intestin grêle peuvent coexister dans un même pays.
Modes de transmission
L'infection par les ankylostomes survient à l'occasion d'un contact entre la peau et le sol contaminé. En effet, les larves de ces parasites pénètrent dans l'organisme à travers la peau et sont transportés, via la circulation sanguine, vers les poumons et la gorge. Une fois avalées, ces larves vont se loger dans l'intestin grêle dans lequel elles se nourrissent de sang.
Manifestations et symptômes
Les symptômes varient selon l'endroit où se trouvent les parasites.
Lors de la pénétration des larves dans la peau, il survient une éruption cutanée, un œdème cutané et un prurit intense. Lorsque le parasite atteint l'appareil respiratoire, le patient présente une toux souvent accompagnée de fièvre et des difficultés à avaler (la nourriture ou salive) et à parler.
Dans l'intestin grêle, les larves se nourrissent de sang en perçant les parois ou les muqueuses ; qui provoque alors des douleurs et des brûlures de l'estomac, une diarrhée, des nausées et un amaigrissement. En cas d'infestation importante, il peut survenir des saignements conduisant à une anémie dont les signes sont : pâleur de la peau, essoufflement, enflure du visage et des membres.
Lors de la grossesse, cette pathologie constitue un risque important pour la santé de la mère et de l'enfant. En effet, L'ankylostomiase cause chez la mère une anémie qui entraine la naissance de bébés prématurés ou en mauvaise santé.
Diagnostic
Le diagnostic consiste à déceler la présence d'œufs d'ankylostomes grâce à un examen parasitologique des selles au microscope. Cependant, il est difficile de distinguer les œufs des deux parasites responsables de l'ankylostomiase. Pour faire cette distinction, on a recours à une culture en laboratoire pour permettre aux larves d'éclore. En outre, d'autres techniques comme l'endoscopie, la chirurgie permettent de déceler les vers adulte. Enfin certains spécialistes prescrivent un examen de sang pour voir si le taux de globules blancs dans le sang est normal ou s'il existe une anémie.
Traitement et prévention
Il existe plusieurs remèdes efficaces contre l'ankylostomiase. Les médecins prescrivent généralement le flubendazole, le pyrantel ou l'albendazole au patient. Dans bien de cas et pour éradiquer totalement les ankylostomes, le traitement peut parfois être reconduit après une semaine. En cas d'anémie, une transfusion sanguine ou un apport en fer est un traitement complémentaire indispensable. La cryothérapie peut être aussi employée contre l'ankylostome lorsque les parasite est au niveau de la peau.
La prévention contre l'ankylostomiase repose principalement sur l'adoption de mesures d'hygiène. Il s'agit notamment d'éviter de marcher pieds nus et de déféquer en dehors des latrines ou des toilettes. Il faut surtout prohiber l'utilisation des excréments humains comme fertilisant dans l'agriculture