L'éradication passe par la vaccination des animaux domestiques et des personnes atteintes ; ce qui permet d'éviter l'apparition des symptômes et le décès.
Symptômes de la rage
La rage se débute par une fièvre, des douleurs, des fourmillements, la démangeaison et une sensation de brûlure au niveau de la blessure. Lorsque le virus atteint le cerveau, il provoque une encéphalite (inflammation progressive et mortelle de l'encéphale et de la moelle épinière).
A ce stade, la rage peut évoluer vers deux formes, à savoir la forme furieuse et la forme paralytique. Dans la forme furieuse, le patient, très excité présente une hydrophobie ou une aérophobie. Cette forme conduit à un rapide décès par arrêt cardiorespiratoire. Quant à la forme paralytique (30%), son évolution est lente et elle conduit à la paralysie progressive des muscles à partir de la zone de la morsure ou de l'égratignure.
Transmission et diagnostic de la rage
Le diagnostic de la rage comporte des difficultés en l'absence de symptômes d'hydrophobie ou d'aérophobie. L'antigène du virus ou les acides nucléiques présents dans les tissus infectés, l'urine ou la salive du patient peuvent servir à détecter le virus.
Le virus responsable de la rage se transmet par la morsure et la griffure d'un animal infecté. Un simple léchage ou le contact avec un matériel souillé peut entraîner la maladie.
Le chien est le principal vecteur du virus rabique, mais en Amérique ce sont les chauves-souris. Des études ont montré que le renard, le loup, le blaireau, le chevreuil, le chat, la vache, le raton laveur et le coyote étaient des vecteurs potentiels de la rage. La transmission interhumaine par morsure est possible, mais aucun cas n'a encore été confirmé. Il en est de même de la consommation de viande crue ou d'autres tissus d'animaux atteints de rage.
Traitements préventif et curatif de la rage
Le traitement préventif est le plus recommandé car la rage est presque toujours mortelle lorsque les symptômes deviennent apparents. Il consiste à administrer aux hommes et aux animaux de compagnie, des doses de vaccin antirabique.
Le vaccin a été expérimenté pour la première fois sur l'homme en 1885 par Louis Pasteur. De nos jours, plusieurs vaccins ont été élaborés :
- les vaccins sur cellules diploïdes humaines (RabivacMR),
- les vaccins purifiés sur cellules VERO ( VerorabMR, ImovaxMR)
- et les vaccins purifiés sur cellules embryonnaires de poulet.
L'éradication du virus de la rage par des moyens chimiques est possible. Pour cela, Il faut traiter rapidement les morsures et les égratignures susceptibles d'être contaminées par le virus de la rage. Ce traitement consiste dans le nettoyage sans délai de la plaie pendant au moins 15 minutes avec de l'eau et du savon, un détergent, de la povidone iodée ou d'autres produits qui tuent le virus de la rage.
Il existe aussi le protocole de Milwaukee, un traitement qui consiste à plonger le patient dans un coma artificiel afin de limiter l'évolution de la maladie et à lui administrer des soins médicaux intensifs.