La maladie se contracte à travers des blessures ou des plaies. Des traitements à base d'antibiotiques et de relaxants musculaires existent, mais la prévention par la vaccination des enfants, des adultes et notamment des femmes enceintes reste, de loin, la meilleure arme contre ce fléau, qui a fait des hécatombes.
Symptômes du tétanos
Très souvent, le tétanos s'annonce par une contraction involontaire des muscles de la mâchoire. La mâchoire se bloque en position fermée (trismus) et on observe une contraction caractéristique des muscles du visage plus connue sous le nom de « rictus sardonique » Ces spasmes peuvent également affecter la poitrine, le cou, le dos, les muscles abdominaux et les muscles fessiers.
Parfois, ces spasmes affectent les muscles respiratoires et on assiste à des problèmes respiratoires. Des efforts prolongés entrainent des contractions atroces et soudaines de groupes de muscles. Ces contractions sont connues sous le nom de « tétanos ». Cet épisode peut causer des fractures et des déchirures. Entre autres symptômes, on retrouve :
- de la bave,
- une transpiration intense,
- la fièvre,
- des tremblements des mains et des pieds,
- une grande irritabilité,
- des difficultés à déglutir ainsi que des défécations et des mictions incontrôlées.
On peut également assister à une destruction d'élément du système nerveux à travers l'échange cellulaire de particules virales. Le taux de mortalité variait autrefois entre 48 et 73%. Ce taux est particulièrement élevé chez les personnes non vaccinées, les personnes âgées de plus de 60 ans et les nouveaux nés. La période d'incubation peut durer plusieurs mois, mais en général elle s'étale sur une période d'environ 8 jours.
Traitement et prévention du tétanos
Les formes mois sévères peuvent être traitées par du sérum antitétanique en intraveineuse par injection intramusculaire, du métronidazole en injection intramusculaire durant 10 jours et du diazépam.
En plus des mesures ci-dessus-listées, les formes graves de tétanos requièrent :
- des injections de sérum par voie intrathécale en vue d'améliorer l'état général du patient
- une trachéotomie associée à une ventilation artificielle durant 3 à 4 semaines
- des injections en intraveineuse de magnésium pour freiner les contractions involontaires
Pour survivre au tétanos, une alimentation équilibrée est nécessaire. Les relaxants musculaires comme le diazépam sont utiles pour freiner les spasmes. Dans les cas extrêmes, il peut s'avérer nécessaire d'administrer du curare au patient en vue de le paralyser. Dans ce cas, il faut l'intuber et le brancher à un respirateur artificiel.
Cependant la prévention reste l'option la plus sensée. Le tétanos n'est malheureusement pas une maladie immunisante. La prévention repose sur la vaccination.
Aux Etats-Unis, le centre de contrôle des maladies recommande une dose de vaccin tous les 10 ans. Lorsqu'une personne est grièvement blessée, il est vivement recommandé de lui injecter du sérum antitétanique indépendamment du fait qu'elle soit vaccinée ou non.
En vue d'éradiquer la forme néonatale de la maladie, l'OMS recommande que les femmes enceintes soit systématiquement vaccinées.