Si les oiseaux ne s'infectent pas en raison de la forte chaleur de leur corps, les chauves-souris sont vulnérables du fait de leur basse température corporelle.
Les conidies, petites spores produites par ces deux champignons, ne mesurent que deux microns, une dimension qui leur permet de s'introduire aisément dans les poumons par le canal de l'air pollué ou de la poussière respirée. Outre les poumons, cette infection également désignée « histoplasmose » peut toucher la peau, les yeux, les glandes surrénales ou encore le système nerveux et le foie.
Différentes formes
La maladie des caves est connue sous deux variantes suivant l'agent pathogène et le type d'organe touché.
Provoquée par l'Histoplasma capsulatum capsulatum, la forme dite américaine peut se manifester de trois manières différentes :
› une infection pulmonaire bénigne qui s'apparente à la grippe : elle guérit souvent sans soins spécifiques.
› une maladie pulmonaire (pneumopathie) chronique qui altère l'état général du malade
› une infection résultant des deux précédentes et se propageant dans le système réticulo-endothélial où a lieu entre autres la phagocytose des globules blancs.
La variante africaine se manifeste en général par des irritations classiques de la peau allant de la papule à l'abcès ou par des lésions sous-cutanées pouvant se généraliser, pour les cas graves, au système réticulo-histiocytaire.
Les symptômes de la maladie des caves
Pour les cas bénins, il n'y a presque pas de manifestations apparentes. Quelquefois, le malade peut se plaindre de grippe passagère. Dans d'autres cas, on constate aussi bien de la toux, des frissons, de la fièvre que des douleurs articulaires et un ulcère buccal.
Parfois, des maux de poitrine s'empirent avec l'inspiration (entrée d'air dans les poumons). Le malade peut aussi souffrir d'un érythème noueux qui se traduit par de petites bosses visibles sur les jambes ou d'autres parties du corps. Ces symptômes disparaissent au bout de quelques temps.
Dans sa forme chronique, la maladie des caves peut comporter des complications. Aux premiers symptômes s'ajoutent de l'essoufflement, une abondante transpiration et même des maux de tête pouvant déboucher sur une raideur de la nuque en cas de négligence. Après des examens poussés, les médecins peuvent déceler une inflammation au niveau du système nerveux central qui se compose de la moelle épinière et du cerveau.
Prévention et prise en charge médicale
Eviter les poussières en général et celles émanant de bâtiments où ont vécu des rongeurs et de la volaille domestique ou non est nécessaire pour prévenir l'histoplasmose ou maladie des caves. Il vaut mieux prévenir que guérir, dit-on !
En général, les symptômes de la maladie des caves disparaissent spontanément, mais peuvent persister et s'aggraver chez les malades dont le système immunitaire est déficient. Pour les cas délicats, la prise en charge peut durer douze mois. Selon le diagnostic et la situation du malade, les médecins traitant prescrivent de l'itraconazole (un antifongique efficace contre les champignons) après une préparation antibiotique d'amphotéricine B.
Ce suivi médical se fait efficacement en surveillant en parallèle les fonctions hépatiques du patient. En raison de réactions diversifiées d'un patient à un autre, il importe d'adapter le dosage d'itraconazole (ou d'une de ses alternatives) à la situation de chacun.