18 novembre 2014 AccueilMaladiesMaladies sexuelles et gynécologiquesChorioamniotite

Chorioamniotite : causes, symptômes, diagnostic et traitement

La chorioamniotite ou la chorioamnionitis est une infection qui touche la cavité amniotique. Elle affecte plus précisément le chorion et l’amnios. La pathologie cause parfois des accouchements prématurés. Elle est responsable de fièvres durant la grossesse et/ou à l’accouchement.

Étymologiquement, le mot chorioamniotite vient du terme chorion et du mot amniotite (inflammation de l'amnios). Le chorion est la membrane externe qui soutient l'amnios. L'amnios recouvre les parois intérieures du chorion et du placenta. Il est en contact direct avec le liquide amniotique du fœtus. Une infection bactérienne de cette membrane peut engendrer une inflammation. L'infection peut se propager et causer des complications graves pour l'enfant et la mère.

Causes

L'affection touche rarement les membranes en bon état. La progression de l'affection est favorisée par la rupture de la poche des eaux. La pathologie est provoquée principalement par une bactérie naturellement présente dans l'utérus.

Les bactéries en causes sont les bacilles à Gram négatifs (Escherichia coli) et les streptocoques. Parmi les différents cas de chorioamniotite reportés, les streptocoques sont majoritairement mis en cause. Celles-ci provoquent dans la plupart des cas des complications graves.

La consommation de tabac et les accouchements prématurés sont également des causes de l'apparition de chorioamniotite. Les risques d'apparition de l'infection augmentent également à chaque examen vaginal effectué durant les derniers mois de la grossesse. Une chorioamniotite non traitée peut entraîner des complications sévères comme le décès périnatal ou une leucomalacie périventriculaire ou LPV (affection cérébrale pouvant conduire à des insuffisances motrices).

Symptômes

Les personnes atteintes de chorioamniotite ressentent des fièvres et des douleurs abdominales. Les douleurs sont provoquées par les contractions utérines. Les fièvres passent parfois inaperçues chez certaines patientes. Les femmes peuvent être sujettes à une coloration des leucorrhées. Au niveau du fœtus, on constate une tachycardie fœtale ou une souffrance fœtale aiguë.

Ces dysfonctionnements sont dévoilés par une irrégularité du rythme cardiaque du fœtus. Enfin, le liquide amniotique change de couleur et dégage une odeur fétide.

Diagnostic

Le diagnostic consiste à rechercher les signes cliniques (interrogatoire) et à jauger le volume du liquide amniotique grâce à l'échographie et à un dépistage de rupture de la membrane amniotique (évaluation du pH).

En cas d'anomalie ou d'incertitude, le médecin opte pour des analyses médicales complémentaires. Elles permettent de faire un bilan infectieux à travers le prélèvement et l'étude bactériologique du liquide amniotique. La méthode médicale requise est l'amniocentèse. Il s'agit d'un examen invasif utilisé la plupart du temps pour le dépistage des maladies génétiques.

Traitement

Avant l'administration d'un traitement, le médecin évalue l'état de santé de femme et de l'enfant, l'évolution de la pathologie et la tolérance de la femme face aux médicaments. Pour les infections bénignes, le médecin prescrira uniques des antibiotiques pour restreindre l'action bactérienne. Le traitement médicamenteux peut se poursuivre après l'accouchement. Toutefois, il est formellement interdit d'employer les tocolytiques (médicaments permettant de réduire les contractions utérines).

Si une rupture survient après plus de 12 heures, le médecin devra effectuer le plus tôt possible l'extraction de l'enfant. La méthode couramment utilisée est la césarienne. Si l'infection est avancée, une antibiothérapie intraveineuse sera administrée à la femme.

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