Les vaccins à l'étude visent soit la prévention directe, soit la guérison des patients infectés par le VIH. La probabilité d'avoir un vaccin préventif reste très faible. Mais divers progrès ont été réalisés quant à la mise au point d'un vaccin curatif. Ces derniers visent soit une guérison complète soit une rémission fonctionnelle. Dans le dernier cas, le virus n'est pas totalement éliminé de l'organisme hôte, mais sa capacité de nuisance est réduite à néant.
Stade d'avancement des recherches
En mai 2014, une société française avait créé le buzz en annonçant qu'elle était la seule à avoir atteint la phase II du processus de certification des vaccins, un processus qui compte 3 phases. Au delà de tout élan mercantile, on note plus d'une dizaine d'essais cliniques à travers le monde. Quelques vaccins candidats français ont atteint la deuxième étape de la procédure de certification.
Les défis à relever
Les chercheurs n'ont pu reproduire leurs résultats probants sur une grande échelle. Une équipe avait réussi à guérir un patient berlinois, mais le protocole utilisé était si lourd que sa reproduction en grand nombre est impossible. Les essais à grande échelle du vaccin américain RV114 ont donné des résultats plutôt décevants.
Les approches utilisées pour la production de la plupart des vaccins ont échoué sur le VIH. La grande majorité des vaccins essaie de mimer, le processus naturel d'immunité observé chez les personnes guéries de la maladie.Pour le sida, cela est difficile, car aucune guérison naturelle n'a pu être observée. De plus, les virus morts ne manifestent aucune activité antigénique, tandis que l'utilisation de virus atténués pose un réel problème de sécurité.
Il faut ajouter à tout cela la facilité avec laquelle le virus du sida mute. Ce virus est passé maître dans l'art du camouflage. A chaque fois que l'organisme l'identifie avec précision et tente de l'éliminer, le virus du sida change de déguisement en se débarrassant des protéines présentes sur son enveloppe externe.
A quand un vaccin efficace ?
Le professeur Jean-Daniel Lelièvre, de l'Institut de recherche vaccinale, affirme que la plupart des vaccins en développement devront être associés à des antirétroviraux pour être efficaces. Selon lui, il est très difficile de faire un pronostic concernant un délai.
Pour Joël Crouzet, PDG d'InnaVirVax, la sortie d'un vaccin serait postérieure à 2020. Les recherches se poursuivent activement et des centaines de millions de dollars sont dépensés chaque année en vue d'obtenir un vaccin qui permettrait de contrôler cette pandémie.