En 2009, la revue New England Journal of Medicine a publié une étude, qui donne une lueur d'espoir aux malades. Un patient berlinois est guéri du VIH après avoir reçu une transplantation de moelle osseuse d'un malade présentant une anomalie au niveau de la protéine CCR5, une protéine se trouvant sur la surface de cellules du système immunitaire humain. Le CCR5 est un verrou que le VIH ouvre pour infecter les cellules. Une mutation de cette protéine empêche donc l'infection des cellules par le VIH.
La traque de la mystérieuse mutation
Pour comprendre le mécanisme de fonctionnement de la mutation de la protéine CCR5, les chercheurs injectent à des souris infectées par le VIH, des cellules souches contenant une mutation spécifique dans le gène CCR5. Ils ont constaté que les cellules injectées sont en mesure de combattre et de détruire le VIH, et que les souris sont devenues résistantes à d'autres infections.
Cette mutation CCR5 est associée à une immunité naturelle au VIH chez environ 10 % des personnes de race blanche. Les scientifiques pensent que cette mutation est attribuable au développement d'une résistance contre des infections telles que la peste bubonique et la variole. En 2006, les chercheurs de l'Université Johns Hopkins découvrent que cette mutation confère également une immunité contre l'infection par le virus de l'hépatite B. Ils arrivent alors à conclure qu'un groupe diversifié de maladies infectieuses, est à l'origine de la prévalence de la mutation de la protéine CCR5.
Facteurs associés à l'efficacité de la mutation de la protéine CCR5
Les chercheurs, ayant constaté que la mutation de cette protéine ne conférait pas l'immunité à toutes les personnes porteuses de cette mutation, ont décidé de chercher les facteurs additionnels qui contribuent à l'immunité contre le VIH. En 2008, des scientifiques de l'Université de Manitoba au Kenya, travaillant sur des prostituées résistantes au VIH, ont constaté que ces dernières ont un taux très élevé de cystatine, une molécule connue pour ses effets dépressifs contre la réplication du VIH.
Une étude zambienne a également mis en lumière le rôle joué par la protéine HLA, un antigène qu'on trouve dans le sang. Les investigateurs ont remarqué que des individus possédant une forme particulière de cet antigène, ne développent aucun symptôme quand ils sont infectées par le VIH. D'autres études se sont focalisées sur la protéine CD4, qui est la porte d'entrée du virus dans l'organisme.
Un combat en passe d'être gagné
Tous ces résultats montrent que le combat contre la pandémie du SIDA n'est pas perdu d'avance. La compréhension de ces mécanismes naturels de défense contre le virus aboutiront certainement à la mise au point d'un traitement curatif et d'un vaccin capables d'éloigner le VIH ou d'éliminer complètement ce virus des organismes infectés.
Messages
22 janvier 2015, 22:17, par thony
Bonjour a tous j’ai une immunité naturelle contre les virus dont le vih peut on sauver des vies avec mon sang ou mon plasma ?
22 janvier 2015, 22:36, par Eymard
@Thony, les études se poursuivent encore.