11 septembre 2014 AccueilDossiersSanté publiqueSIDASIDA et VIH

SIDA et VIH : indéniable et étroit lien

Le VIH, ce rétrovirus à ARN, en détruisant les cellules responsables de la défense de l’organisme, rend celui-ci vulnérable à une kyrielle de pathologies, dont les symptômes constituent le SIDA. Le VIH se transmet principalement par la voie sexuelle et accessoirement à travers la transfusion sanguine et des objets tranchants contaminés.

Un petit groupe d'individus continue de contester le lien entre le VIH et le SIDA, l'existence du VIH lui-même, ou la validité des méthodes de dépistage et de traitement du VIH. Ces revendications, connues sous le nom de déni du SIDA, ont été examinées et rejetées par la communauté scientifique. Cependant, ils ont eu un impact politique important, en particulier en Afrique du Sud, où le déni officiel du gouvernement (1999-2005) a entraîné une réponse inefficace face à l'épidémie de SIDA dans ce pays, et causé des centaines de milliers de décès évitables.

Description du VIH

La paternité de la découverte de ce virus est attribuée au chercheur français, le Professeur Luc Montagnier. Le VIH appartient au genre Lentivirus et à la famille des retroviridae. Les rétrovirus sont une famille de virus encapsulés, qui se répliquent via un processus biochimique connu sous le nom de transcription inverse.

Une fois à l'intérieur de la cellule hôte, ces virus utilisent une enzyme appelée transcriptase reverse pour amener la cellule hôte à produire de l'ADN à partir du brin d'ARN viral. Ce brin d'ADN nouvellement produit est incorporé au génome de la cellule hôte, qui produit à partir de cet instant tout le matériel nécessaire à l'assemblage de nouvelles particules virales.

Le virus du SIDA a la particularité de cibler les cellules immunitaires afin de se reproduire. Il s'attaque particulièrement aux lymphocytes T CD4+, plus connus sous le nom de lymphocytes T4. Ces cellules, qui sont les coordinatrices du système immunitaire, jouent un rôle central au niveau de la défense de l'organisme contre les pathogènes. En détruisant massivement ces cellules, le VIH laisse le corps sans défense et à la merci de tous les pathogènes.

Symptômes d'une infection au VIH

La période initiale qui fait suite à la contraction du VIH est connue sous le nom d'infection aigüe. Au cours de cette période, la majorité des personnes infectée développe des symptômes grippaux (fièvre, migraine, gonflement des ganglions lymphatiques, éruptions cutanées). Après cette période, qui dure environ 2 semaines, on aboutit au stade de l'infection chronique.

Au début de cette période, qui peut s'étaler entre 3 et 20 ans, le patient ne manifeste aucun symptôme spécifique. Mais vers la fin de cette période, une grande partie des patients ressent de la fièvre, des douleurs musculaires et des troubles gastro-intestinaux. Les ganglions lymphatiques s'élargissent grandement sans que le patient ne ressente de douleurs. Si le patient n'est pas pris en charge, l'infection au VIH peut évoluer en SIDA.

Le stade SIDA

On parle de SIDA, dès que le nombre de lymphocytes T4 est inférieur à 200 par microlitre de sang, ou lorsque certaines maladies spécifiques font suite à une infection au VIH. En l'absence de traitement, environ 50% des personnes infectées par le VIH développent la maladie au bout d'une dizaine d'années. Les affections les plus communes au SIDA sont la pneumocystose (environ 40% des cas), la cachexie sous la forme de syndrome de dépérissement du VIH (20%) et la candidose œsophagienne.

Les infections récurrentes des voies respiratoires sont également un signe caractéristique du SIDA. Les affections opportunistes peuvent être causées par des bactéries, des virus, des champignons et des parasites, qui en temps normal sont mis hors d'état de nuire par le système immunitaire. Les personnes atteintes du SIDA ont un risque accru de développer divers cancers d'origine virale, y compris le sarcome de Kaposi, le lymphome de Burkitt, le lymphome primitif du système nerveux central, et le cancer du col utérin.

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