18 novembre 2014 AccueilMaladiesMaladies sexuelles et gynécologiquesDysurie

Dysurie : signes, causes, diagnostic et traitement

La dysurie est une pathologie qui se traduit par une miction irrégulière. Les personnes atteintes par cette anomalie ne peuvent évacuer complètement leur vessie. La dysurie peut apparaître progressivement ou de manière brutale.

La dysurie peut être causée par différents phénomènes ou affections. Chez la femme, l'apparition d'une dysurie n'est pas nécessairement due à une obstruction des voies urinaires. Plusieurs symptômes permettent de reconnaître la présence de l'affection urinaire.

Signes

Les différents signes d'une dysurie peuvent être classés en deux groupes : les signes per-mictionnelles et les signes post-mictionnelles.

Signes per-mictionnelles

Pendant la miction, le jet d'urine est irrégulier en cas de dysurie. En fonction des personnes atteintes, le jet peut être haché, en arrosoir, hésitant (le début de miction retardée). La dysurie se caractérise également par des mictions faibles (qualité du jet). Il faut parfois que la personne atteinte effectue des poussées pour expulser le reste de l'urine.

Signes post-mictionnelles

Au terme de la miction, il est possible que l'urine continue à goutter ou l'évacuation de l'urine se fait de manière lente. La personne atteinte de dysurie peut avoir la sensation que la miction est incomplète.

Causes

De nombreuses affections sont parfois responsables d'une dysurie. Toutefois, certains facteurs peuvent être la cause d'une apparition brutale ou progressive de l'affection urinaire.

Causes d'une apparition progressive

Les dysuries d'apparition lente sont provoquées par des affections ou anomalies dont l'évolution est progressive. Il s'agit du prolapsus génital (descente des organes pelviens vers le bas), des tumeurs pelviennes, de compression médullaire lente (compression de la moelle épinière ou de l'une de ses racines) ou de syndrome extrapyramidal ou sous-cortical.

Causes d'une survenue brutale

L'installation brutale de la dysurie est souvent due à des opérations chirurgicales. En effet, celles-ci laissent parfois des lésions (chirurgie radicale pelvienne) ou utilisent des matériaux médicaux (bandelettes sous urétrales) provoquant l'apparition de l'affection.

La maladie est également causée par des infections telles que l'herpès et le zona. Le fécalome (accumulation de matière fécale déshydratée formant une masse compacte) entraine la dysurie.

Dans certains, la cause peut être d'origine neurologique (lésion neurologique centrale). Durant la consultation, l'interrogatoire du gynécologue vise principalement à écarter cette hypothèse.

Diagnostic

Lors de l'examen de la vulve ou du vagin, le médecin gynécologue recherche des tuméfactions sur le trajet de l'urètre. Celles-ci sont parfois responsables des troubles mictionnels. Si aucune anomalie physique n'est décelée, le médecin préconise des examens neurologiques.

La consultation est généralement complétée par une débitmètrie. Cet examen complémentaire permet de vérifier les irrégularités lors de la miction. Si le spécialiste suspecte une masse pelvienne ou vaginale, il peut prescrire une échographie pelvienne et/ou une IRM. 

Traitement

Le traitement est administré en fonction de la pathologie rencontrée. Si la dysurie n'a pas été causée par une affection (infection, tumeur, etc.) et n'entraine pas de résidu post-mictionel, il n'est pas obligatoire de suivre un traitement particulier.

Dans le cas d'une tumeur pelvienne ou vaginale, une exérèse (expulsion du corps étranger par chirurgie) permettra de résoudre le problème.

Pour les pathologies nerveuses et la dénervation post-chirurgicale, la méthode d'autosondage est réalisée. L'autosondage est une technique qui aide à vider en totalité la vessie. Elle permet d'éviter également l'apparition d'infection lors d'une dysurie causée par une dénervation pelvienne.

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