29 novembre 2014 AccueilTechniques médicalesExamens et analysesAnalyses médicalesAntibiogramme

Qu’est-ce qu’un antibiogramme ?

L’antibiogramme est une technique qui consiste à rassembler un lot d’antibiotiques et de les mettre en contact avec une bactérie afin de trouver la plus efficace dans la lutte contre ladite bactérie. Grâce à cette pratique, on parvient à se faire une idée sur la façon dont la bactérie se comporte face un antibiotique donné et d’évaluer la capacité du produit à empêcher la croissance bactérienne. L’antibiogramme permet ainsi de comprendre que tous les antibiotiques n’ont pas la même efficacité sur toutes les bactéries. Il est surtout utile pour le médecin qui saura exactement quel produit prescrire face à une infection bactérienne.

En face d'une infection persistante ou présentant des manifestations inhabituelles, il est possible de demander des analyses approfondies pour découvrir chaque agent pathogène. Le médecin demande aussi l'établissement d'un antibiogramme qui lui permet de conduire une antibiothérapie efficace.

Pour réaliser un antibiogramme, les bactéries sont cultivées et mises en contact avec un ou plusieurs antibiotiques. Une observation est ensuite faite et permet d'apprécier la conséquence du ou des antibiotiques sur le développement ou la survie de la bactérie. Les bactéries peuvent être recueillies dans le sang, l'urine, les selles ou la salive.

Aussi, il est possible de les récupérer à partir d'un lavage broncho-alvéolaire, c'est-à-dire un lavage à l'eau des bronches lors d'une fibroscopie puis une récupération de l'eau pour analyse. Le prélèvement peut aussi se faire en se servant du liquide céphalo-rachidien dans lequel baignent plusieurs éléments comme le cerveau et la moelle épinière. Après la mise en culture des bactéries, on les identifie avant de décider de faire un antibiogramme.

Matériel indispensable pour un antibiogramme

Pour faire un antibiogramme, le biologiste a besoin de tout un matériel. Celui-ci comprend une gélose Mueller-Hinton en boîte de Petri, des disques d'antibiotique, un râteau ou un écouvillon, une pipette de 1 mL, une pipette pasteur, un tube à hémolyse et un étalon de Mac Farland n°0,5. Il est nécessaire aussi de disposer d'une souche pure de la bactérie à traiter ainsi qu'une eau physiologique stérile.

Pratique

Le biologiste s'y prend généralement de façon automatisée. Les bactéries se retrouvent dans un liquide puis dans un récipient et une machine aspirera le liquide avant de le déposer sur une carte. Sur celle-ci, qui a un format de carte de crédit, de petites zones renvoient à chaque antibiotique.

Une lecture de la carte est ensuite réalisée et le résultat de l'analyse est donné systématiquement. Il existe toutefois des techniques simples, plus efficaces mais toutefois onéreuses à partir desquelles l'antibiogramme peut être réalisée. C'est le cas de l'E-test imposant l'usage d'une bande sur laquelle sont concentrés les antibiotiques.

Interprétations possibles

A la suite d'un antibiogramme, une interprétation des résultats est faite et 3 situations se présentent. La bactérie peut être sensible à l'antibiotique et dans ce cas, cet antibiotique sera utilisé pour le traitement. Il est possible que la capacité du produit à combattre la bactérie soit intermédiaire, ce qui veut dire que son action n'est pas pleinement satisfaisant.

Par contre, une résistance peut être constatée. Dans ce cas, l'antibiotique n'a aucun effet sur la bactérie et ne sera donc pas utilisé dans l'arsenal thérapeutique. Parfois, les résistances sont hétérogènes et ne touchent qu'une partie des souches. C'est pourquoi il est plus intéressant de mettre en pace toutes les conditions pouvant permettre la mise en évidence de cette résistance afin de faire une bonne conclusion. Aussi, on peut profiter de l'antibiogramme pour étudier les mécanismes de résistance des bactéries afin de mettre en place des profils de résistance.

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