Contrairement aux idées reçues, la galactographie n'a pas le même objectif que la mammographie. Cet examen ne permet pas de dépister un cancer du sein. Généralement, la galactographie fait office d'examen complémentaire.
L'examen est prescrit lorsque la patiente développe des symptômes, un écoulement provenant du mamelon d'un sein, l'apparition d'un papillome intracanalaire. Il existe bien d'autres affections et symptômes du sein qui peuvent pousser le médecin à prescrire une galactographie.
Le déroulement d'une galactographie
Après avoir rempli les différentes formalités, la patiente pourra prendre place dans la salle d'examen. Le spécialiste en charge de l'examen va commencer par rechercher le pore d'où l'écoulement provient. Il procédera par palpation des seins. C'est une étape très minutieuse qui peut prendre plusieurs minutes. Dès qu'il aura repéré le pore, le médecin injectera le produit de contraste à base d'iode.
L'injection se fait à l'aide d'un instrument en forme de cône qu'on insère dans le pore. Le médecin arrête lorsqu'il constate un reflux du produit de contraste ou lorsque la patiente ressent une douleur. Quand le volume de produit requis est atteint, le pore est alors bouché en vue de la prise des clichés radiographiques.
Après l'examen, la patiente ressentira une inflammation au niveau du sein. Ces sensations s'estomperont durant les heures qui suivent la galactographie. Les clichés pris montreront une dilatation du canal galactophore. Dans certains cas, le liquide de contraste se répand autour d'une calcification. En général, les images recueillies permettent de dépister des tumeurs bénignes dans 80 % des cas.
Les risques liés à la galactographie
La galactographie comporte très peu de risques. Bien que la galactographie emploie les rayons X, ceux-ci sont très faibles. De plus, l'appareil est contrôlé chaque semestre par une structure d'inspection médicale (Agence Nationale de Sécurité du Médicament).
Cette agence a pour objectif le maintien de la qualité des produits de santé. Jusqu'à ce jour, aucun cas de cancer du sein lié à l'application de la galactographie n'a pu être prouvé. Les rayons x sont quasiment inoffensifs cependant, il subsiste un risque statistique théorique semblable à tous les examens radiologiques.
C'est pourquoi il est important que les patientes fassent part de leurs antécédents de santé afin que le médecin puisse prendre les dispositions nécessaires avant l'examen. Cette précaution est nécessaire et indispensable pour les personnes allergiques et susceptibles de faire une réaction au produit à base d'iode.
Celles-ci devront prendre des médicaments antiallergiques avant et après la galactographie. Certaines patientes ne peuvent pas effectuer l'examen en raison de leur état physique. Il s'agit principalement des femmes enceintes.