En général, l'apparition des AAT est due soit à une prédisposition génétique soit à une affection extérieure (infections, intoxication à l'iode, le stress, etc.). À ce jour, il existe 4 variétés d'anticorps antithyroïdiens. Ce sont :
- les anticorps antiperoxydases (ATPO),
- les antithyroglobulines (ATG),
- les antirécepteurs de la TSH (ARTSH)
- et les anticorps anti-T3 et T-4.
L'importance de la mesure des anticorps antithyroïdiens
En fonction des cas, le médecin peut prescrire au patient plusieurs types d'analyses. Chaque analyse permet de découvrir la présence d'une maladie liée à la survenance d'un anticorps AT spécifique.
Lorsque le médecin suspecte l'apparition d'un cancer de la thyroïde, il opte, généralement, pour la mesure des anticorps antithyroperoxydase. Par contre, si le médecin soupçonne la présence d'une thyroïde auto-immune, il recommandera le dosage des anticorps antithyroglobulines.
En général, la maladie auto-immune fréquemment dépistée est la maladie d'Hashimoto. La mesure des anticorps antirécepteurs de la TSH permet de dépister la maladie de Basedow (un type de pathologie auto-immune de la thyroïde).
La mesure de cet AAT permet également de suivre l'évolution du traitement d'un patient. Le dosage des anticorps antithyroïdiens est réalisé sur une patiente après une grossesse. L'analyse est réalisée après la découverte d'une maladie auto-immune.
Le déroulement de l'examen
Le sang est généralement prélevé dans une veine du pli du coude. Les échantillons sont conservés dans des tubes de 5 ml. La prise des échantillons peut causer un hématome au point de ponction. Celui-ci disparaitra au bout de quelques jours.
Pour ne pas biaiser les interprétations du médecin, il est recommandé au patient d'effectuer toutes les analyses au sein du même laboratoire. De cette façon, le spécialiste aura une interprétation beaucoup plus objective lors de la confrontation des différentes analyses qui seront réalisées au fil du temps. Les résultats sont obtenus au bout de trois jours.
Les résultats
Les différents types d'anticorps antithyroïdiens ne doivent pas être présents dans l'organisme d'un patient sain. Cependant, certaines personnes peuvent avoir des anticorps antiperoxydase et des antithyroglobulines dans une faible quantité.
Chez un patient adulte, le taux normal d'anticorps antiperoxydase doit être en dessous de 35 UI/ml. En fonction des machines employées, cette norme peut varier d'un laboratoire à un autre.
Le pourcentage d'AAT détecté permet de révéler le type de maladie qui affecte un patient. Par exemple, lorsque le taux d'antithyroglobulines est à 99 %, le patient est vraisemblablement atteint de la maladie d'Hashimoto ou d'une thyroïdite auto-immune. Il existe bien d'autres interprétations des résultats des analyses. C'est pourquoi il est conseillé au patient de se rendre chez son médecin traitant pour avoir la meilleure évaluation.