10 juillet 2014 AccueilTechniques médicalesExamens et analysesExamens médicauxVentriculographie isotopique

La ventriculographie isotopique

En médecine nucléaire, la ventriculographie isotopique est un examen d’imagerie médicale permettant d’évaluer la capacité de pompage du sang par le cœur lors d’un effort ou au repos. Cet examen permet de s’assurer du bon fonctionnement des ventricules gauche et droit du cœur.

Pour réaliser une ventriculographie isotopique, on utilise un traceur radioactif qui va se fixer au niveau du cœur et une gamma-caméra assisté par ordinateur afin de visualiser et de produire des images du sang à travers le muscle cardiaque.

Intérêt de la ventriculographie isotopique

La ventriculographie isotopique est réalisée afin de déterminer la taille des cavités cardiaques. Elle permet également de déceler des anomalies au niveau de la paroi des ventricules, mais également d'évaluer la capacité de pompage des ventricules inférieurs.

Cet examen permet de détecter les mouvements anormaux du sang entre les cavités. Enfin, on peut avoir recours à cet examen avant une chimiothérapie afin d'évaluer si le traitement présente des risques.

Se préparer à subir une ventriculographie isotopique

Avant de passer cet examen, il est important qu'une femme qui est enceinte ou croit l'être ainsi que celle qui allaite signale ce fait au médecin. La ventriculographie isotopique dure environ une heure, mais cette durée peut varier si l'examen doit comporter des exercices d'efforts.

Pour faire une ventriculographie isotopique, aucune préparation particulière n'est nécessaire. Mais il peut arriver qu'on demande au patient de s'abstenir de nourriture pendant trois heures au moins s'il y a lieu d'effectuer un exercice.

Par ailleurs, il est important pour le patient d'apporter la liste des médicaments qu'il prend sur la période. Il faut également que la personne suivant une chimiothérapie informe le médecin de la date de la dernière chimiothérapie reçue.

Le patient doit porter des vêtements simples (sans fermetures éclair, ni boutons ou ceinture métallique). Il doit également retirer tout objet (bijoux, lunettes) pouvant perturber l'examen.

Déroulement d'une ventriculographie isotopique

Lors de la ventriculographie isotopique, le médecin fait un prélèvement de sang puis mélange celui-ci avec le traceur radioactif avant de l'injecter dans une veine. Ensuite des électrodes cardiaques sont fixées au niveau du thorax afin d'avoir un électrocardiogramme permettant de surveiller le rythme cardiaque ainsi que de synchroniser la prise d'images avec les battements du cœur.

Ensuite la gamma-caméra est utilisée afin de détecter les radiations émises par le traceur au niveau du muscle cardiaque puis on prend différents clichés (deux ou trois pour avoir une image précise du cycle cardiaque) de ces radiations qui sont envoyées à un ordinateur qui les restitue sous forme d'images.

La ventriculographie isotopique au repos est faite généralement chez les personnes recevant une chimiothérapie. Quant à l'examen à l'effort (sur tapis roulant ou vélo), il est indiqué chez les personnes ayant une maladie des artères principales ou qui sont soupçonnées de l'avoir. Afin d'affiner le diagnostic, le médecin peut comparer les résultats d'une ventriculographie isotopique au repos à ceux d'une ventriculographie isotopiqueà l'effort.

Risques et effets secondaires d'une ventriculographie isotopique

La dose de substance radioactive utilisée est très faible donc est sans danger pour l'organisme. Le traceur radioactif est éliminé rapidement du corps. Il est demandé au patient de boire beaucoup de liquides après l'examen afin de faciliter cette élimination.

Les effets secondaires liés à cet examen sont très rares. Mais il peut arriver que le patient soit allergique au traceur (très rare) ou qu'une sensibilité ou une enflure apparaisse au point d'injection.

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