La scintigraphie pulmonaire sert à analyser le fonctionnement des poumons et à dépister des maladies. La scintigraphie pulmonaire permet de faire un diagnostic de la circulation pulmonaire et la ventilation pulmonaire.
La scintigraphie pulmonaire se subdivise en deux techniques : la scintigraphie de ventilation et la scintigraphie de perfusion.
Généralement, l'examen de la ventilation est fait juste avant la scintigraphie de perfusion. C'est l'association des deux méthodes qui permet de déceler un dysfonctionnement ou de révéler la présence d'une pathologie. La scintigraphie pulmonaire est généralement un examen complémentaire.
Utilité d'une scintigraphie pulmonaire
La scintigraphie pulmonaire reste l'une des méthodes les plus employées pour rechercher des embolies pulmonaires aiguës. Celles-ci se traduisent par des obstructions d'artères pulmonaires par un embole (corps étranger obstruant les vaisseaux). L'examen aide également à trouver d'autres variantes de cette pathologie.
Le médecin peut prescrire une scintigraphie pulmonaire dans le cadre d'un bilan préopératoire. De cette façon, le personnel médical pourra déterminer la condition de santé d'un patient avant une opération.
La scintigraphie de ventilation
La scintigraphie de ventilation permet d'analyser le volume des poumons lorsque le patient inspire ou expire de l'air. Elle est prescrite lorsqu'il s'agit de faire des bilans de pathologies bronchiques. Elle sert aussi à déceler des tumeurs ou des inflammations bronchiques.
On a également recours à cette méthode lorsqu'une opération vise une ablation partielle d'un poumon. L'intervention chirurgicale est faite, en général, pour les patients souffrant de cancers ou de tumeurs de faible envergure. La scintigraphie permettra donc d'établir la capacité du poumon à pouvoir fournir le corps en oxygène après une opération chirurgicale.
La scintigraphie de perfusion
Pour la scintigraphie de perfusion, le spécialiste utilise un produit composé de particules disposant d'un traceur radioactif. Celui-ci est injecté au patient afin qu'il se répande dans l'organisme. Une caméra spéciale suivra la progression du produit jusqu'à ce que celui-ci atteigne les poumons. Au niveau des poumons, le spécialiste pourra déceler les anomalies présentes.
Si la perfusion est faite correctement, les particules se répandront équitablement dans les deux poumons. Ces particules emprunteront le même chemin que l'oxygène dans le sang. En cas d'embolie, le parcours des particules sera stoppé. La position exacte de l'embolie pourra donc être définie par le spécialiste.
Les risques et les inconvénients de la scintigraphie pulmonaire
La scintigraphie pulmonaire ne comporte pratiquement pas de risques. Il est vrai que l'examen expose le patient aux radiations cependant, l'influence de cette exposition est fonction de l'état de chaque patient.
Pour une femme enceinte par exemple, il est nécessaire qu'elle avertisse son médecin traitant afin que celui-ci prenne les dispositions adéquates avant l'examen.
S'il s'agit d'une nourrice, celle-ci doit suspendre l'allaitement du bébé durant la journée qui suit l'injection du produit.
Pour le patient diabétique, allergique ou souffrant d'insuffisance rénale, la scintigraphie est sans risques. En effet, l'examen n'inclut pas l'emploi de produit à base d'iode.
En ce qui concerne l'utilisation des produits employés, aucune contre-indication n'a été dévoilée. Toutefois, l'injection du produit devra nécessiter votre accord. Il est fait à base d'albumine (protéine) humaine.