En cas d'érythème noueux, le volume des nodules varie de la taille d'un pois à celle d'une noix et sont douloureux au toucher. Cette affection est le plus souvent bénigne et les lésions disparaissent d'elles-mêmes le plus souvent en une ou six semaines sans séquelles, mais avec possibilité de rechute.
Causes
L'érythème noueux est une dermo-hypodermite réactionnelle à plusieurs causes dont les plus fréquentes semblent être attribuées à diverses infections. On a donc les infections de streptocoque, de tuberculose, de Mononucléose infectieuse, de yersinia enterocolitica, d'ornithose, de lèpre, de mélitococcie, de typhoïde, de gonococcie ou encore de syphilis, qui sont à l'origine de la pathologie.
Ces infections peuvent être en association à d'autres pathologies telles qu'une sarcoïdose, des aphtes ou une inflammation intestinale (rectocolite, hémorragique ou maladie de Crohn). Elles peuvent également apparaître suite à la prise de certains médicaments comme les contraceptifs, l'aspirine, les sulfamides, la sulfathiazol et dans rare, cas les iodures, le brome et l'antipyrine.
Symptômes
L'érythème noueux se manifeste par plusieurs signes cliniques se résumant en trois phases. Une phase pré-éruptive, une phase éruptive et une phase de régression. La phase pré-éruptive est la manifestation d'un état générale de fatigue suivi d'une fièvre et d'une atteinte des articulations d'intensité variable, qui s'expriment par des courbatures, des arthralgies ou douleurs articulaires.
Les patients atteints de cette affection sont anorexiques et asthéniques avec le plus souvent une perte de poids. La phase éruptive est caractérisée par l'apparition sur la peau de nodosités, qui peuvent être relativement profondes et chaudes.
Ces affections sont localisées au niveau de la face antérieure des jambes, mais éventuellement sur les cuisses, les avant-bras et les bras. Elles peuvent se situer de manière exceptionnelle au niveau du visage, du cou ou du tronc. Elles apparaissent par poussée évolutive accompagnées de fièvre modérée, de douleurs abdominales, de diarrhée ou de toux.
La phase de régression met en évidence l'évolution de nodosités douloureuses à la palpation, qui virent en une variabilité de couleur. Du rougeâtre au début de l'infection, elles passent du violacée au jaunâtre en passant par le brun. Cette variabilité de couleur est attribuée à la dermatose contusiforme.
Traitement
Très souvent, aucun traitement n'est nécessaire. Le mal s'estompe de lui-même au bout de trois à six semaines. Le cas échéant, tout traitement doit se concentrer sur la cause sous-jacente. Les symptômes peuvent être traités avec l'alitement, l'élévation de la jambe, des bandages de compression, des pansements humides, et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Ces derniers sont généralement plus efficaces au début de l'érythème noueux.
L'iodure de potassium peut être utilisé pour les lésions persistantes dont la cause reste inconnue. Les corticostéroïdes et la colchicine peuvent être utilisés dans les cas réfractaires graves. La thalidomide a été utilisée avec succès dans le traitement de l'érythème noueux lépreux, et il a été approuvé par la FDA pour cette utilisation en juillet 1998.