L'alopécie est la perte anormale de cheveux ou de poils. Normalement, une personne perd environ 40 à 100 cheveux par jour. Une perte de cheveux est considérée comme pathologique lorsqu'une personne perd plus de 100 cheveux par jour sur une période d'un à deux mois. L'alopécie se présente sous diverses formes allant de la raréfaction des cheveux à la calvitie totale.
Les différentes formes d'alopécie
L'alopécie androgénétique est la plus fréquente. D'origine génétique, elle se manifeste par une calvitie et touche en majorité les hommes. Mais elle peut aussi affecter les femmes. Cette forme d'alopécie est due à un excès d'androgènes (hormones mâles) autour des follicules pileux.
La pelade ou alopecia areata est une pathologie entraînant la chute des cheveux ou poils sur des parties délimitées. Cette forme d'alopécie est due à une défaillance du système immunitaire ou à des maladies comme les maladies thyroïdiennes, le lupus ou l'anémie pernicieuse.
L'effluve télogène est une forme d'alopécie souvent liée à la grossesse, à l'utilisation de certains médicaments ou aux interventions chirurgicales. Ce type d'alopécie disparait spontanément après quelques mois.
L'alopécie cicatricielle est provoquée la formation de cicatrices qui empêchent la repousse des cheveux. Ce type d'alopécie peut être causé par différents facteurs notamment la mycose.
Causes de l'alopécie
Les causes sont diverses. On distingue notamment le facteur hormonal, le facteur nutritionnel et les pathologies.
- Les causes hormonales : L'alopécie androgénétique est une chute de cheveux due à l'influence des hormones mâles (la dihydrotestostérone). La calvitie de la femme survient après la ménopause, car le rôle protecteur des hormones féminines a disparu.
- Les causes nutritionnelles : la perte de cheveux peut être causée par une carence en fer, cuivre, zinc, silicium et vitamines B. Elle survient parfois chez des personnes soumises à un régime.
- Les causes pathologiques : la pelade est une maladie entraînant la perte des cheveux ou poils sur des parties délimitées. Ce type d'alopécie affecte parfois les personnes atteintes de maladies thyroïdiennes, de lupus et d'anémie pernicieuse.
Les spécialistes ont, généralement, recours à une biopsie ou à un examen « trichogramme » (observation des cheveux au microscope) pour diagnostiquer le mal. Chez la femme, un bilan hormonal est parfois nécessaire.
Traitement et prévention de l'alopécie
Il existe deux types de traitement : le traitement médicamenteux et le traitement chirurgical.
De nombreux médicaments sont utilisés pour traiter l'alopécie. Ce sont notamment le minoxidil, le finastéride et les corticostéroïdes. Mais ces médicaments ne sont appropriés pour tout le monde et leur efficacité n'est pas garantie à 100%. Le plus souvent, leur effet curatif cesse dès l'arrêt du traitement. Ces produits comportent des risques. Des études ont révélé que l'utilisation du finastéride chez la femme peut provoquer des malformations chez le fœtus mâle.
Lorsque l'alopécie est due à une cause nutritionnelle (carence en fer, zinc), l'apport supplémentaire de ces minéraux permet la repousse de la chevelure.
Dans les cas d'une alopécie grave, il convient d'éliminer sa cause une intervention chirurgicale. Le traitement principal chirurgical est la greffe de cheveux. Certains dermatologues conseillent la thérapie par laser de basse énergie.
En matière de prévention, les spécialistes recommandent une bonne hygiène corporelle et une bonne alimentation pour assurer la santé et la préservation de la chevelure.