Pour distinguer le diabète insipide d'autres causes de miction excessive, la glycémie, ainsi que les niveaux de bicarbonate et de calcium doivent être mesurés. La mesure des électrolytes sanguins révélera des niveaux élevés de sodium (hypernatrémie). Un test de privation d'eau peut être un moyen efficace de discrimination. Ce test est également utilisé pour déterminer la cause diabète insipide. Pour faire la distinction entre les formes principales, on peut aussi avoir recours à une injection de desmopressine.
Formes
Le diabète insipide neurologique, plus connu sous le nom de diabète insipide central, est dû à un déficit dans la production de vasopressine. Cette hormone secrétée par l'hypothalamus est chargée de réduire la production d'urine. Les causes sous-jacentes du diabète insipide central incluent une infection vasculaire auto-immune, la sarcoïdose, un traumatisme crânien ou une tumeur de l'hypothalamus.
Le diabète insipide néphrogénique est dû à l'incapacité du rein à répondre normalement à la vasopressine.
Le diabète insipide dipsogénique, quant à lui, est dû à une altération du mécanisme de la soif, qui est situé dans l'hypothalamus.
Le diabète insipide gestationnel se produit uniquement pendant la grossesse et la période post-partum. Pendant la grossesse, le placenta produit une enzyme, la vasopressinase, qui décompose l'ADH. On aboutit à un déficit en ADH, qui se traduit par un diabète insipide.
Signes et symptômes
Les mictions excessives et une envie irrésistible d'eau glacée sont les signes caractéristiques du diabète insipide. Contrairement au diabète sucré, l'urine des personnes atteintes de diabète insipide ne contient pas de glucose. Dans de rares cas, le patient peut avoir une vision floue. Certaines personnes peuvent être victimes de déshydratation, en raison des difficultés qu'éprouve l'organisme à retenir l'eau dans les tissus. Chez les enfants, le diabète insipide peut interférer avec appétit et affecter la croissance. Ces derniers peuvent souffrir de fièvre, de vomissements ou de diarrhée.
Traitement
Les adultes soumis à un traitement peuvent rester en bonne santé pendant des décennies tant qu'ils consomment suffisamment d'eau pour compenser les pertes urinaires. Cependant, il existe un risque permanent de déshydratation et de carence en potassium. Le diabète insipide central et le diabète insipide gestationnel répondent positivement à la desmopressine. La carbamazépine, un médicament anticonvulsivant, a également été utilisée avec succès. En général le diabète insipide gestationnel a tendance à s'estomper quatre à six semaines après l'accouchement.
La desmopressine est inefficace dans le traitement du diabète insipide néphrogénique. Cette forme de diabète insipide est plutôt traitée par une inversion des causes sous-jacentes. Des composés diurétiques tels que l'hydrochlorothiazide et l'indométacine peuvent être utilisés pour accroître l'absorption d'eau et d'électrolytes.