Si l'affection n'est pas traitée, elle peut entraver les mouvements articulaires et concourir à la dégradation du poignet. Cependant, l'affection évolue différemment d'un individu à l'autre. Il est possible de rencontrer une seule excroissance dont le volume est assez large. Ces saillies peuvent être constituées de cartilage uniquement et/ou composées de tissus osseux.
Les différentes ostéochondromatoses synoviales du poignet
Il existe deux types de pathologies : l'ostéochondromatose synoviale intra-articulaire et l'ostéochondromatose téno-synoviale.
L'ostéochondromatose synoviale intra-articulaire
Ce type d'affection touche généralement une seule articulation. Les ostéochondromatoses symétriques (les deux poignets à la fois) sont assez rares. Les excroissances peuvent survenir au niveau des articulations métacarpo phalangiennes, piso-pyramidales, radio-cubitale et inter phalangiennes distales. Dans la majorité des cas, l'articulation métacarpo phalangienne est la plus souvent touchée.
L'ostéochondromatose téno-synoviale
On retrouve fréquemment cette affection au niveau de la main. Elle a pour foyer la membrane synoviale des tendons du poignet. Dans la majorité des cas, les personnes atteintes n'ont pas antécédents ayant eu l'affection.
Les signes cliniques de l'affection
Les signes cliniques varient en fonction du type d'ostéochondromatose synoviale rencontrée.
Les signes d'une ostéochondromatose synoviale intra articulaire
A ce niveau, l'articulation peut être sujette à des gonflements. Ces gonflements surviennent sans les symptômes d'une inflammation. Toutefois, l'articulation perdra peu à peu de sa mobilité. Les douleurs sont assez faibles et sont ponctuées. Au toucher, il est possible de ressentir les différentes excroissances de l'articulation. Si les excroissances sont assez volumineuses, elles peuvent causer une paralysie du nerf médian.
Les signes d'une ostéochondromatose téno-synoviale
Les ostéochondromatoses téno-synoviales entraînent très peu de douleurs et ne sont pas inflammatoires. Bien qu'on puisse observer des tuméfactions, les mouvements articulaires sont très peu entravés.
Les examens supplémentaires
Ces examens sont composés la plupart du temps de radiographies. Les clichés permettent de déceler les calcifications ou les corps étrangers. Ils aident également à déterminer avec précision la localisation de ces anomalies. Au niveau de l'ostéochondromatose téno-synoviale, les clichés peuvent manquer de pertinence.
Si l'excroissance se développe sur l'os, l'affection peut être confondue avec un chondrome périosté. Il est donc probable que le médecin demande également un scanner pour avoir plus de précision. L'IRM peut être également réalisée pour obtenir plus d'informations que ce soit plus une ostéochondromatose téno-synoviale ou synoviale intra articulaire.
Le traitement de l'affection
Quel que soit le type d'ostéochondromatose, l'ablation ou l'exérèse des protubérances est préconisée. Le choix des techniques opératoires se fait suivant la classification de Milgram. Le chirurgien peut choisir ses méthodes en fonction des phases de la maladie (phase I, II, III).
Dans le cadre d'une affection intra synoviale sans particules libres (phase I), le chirurgien réalisera une synovectomie partielle. En cas de présence de corps détachés, il associera la synovectomie à une exérèse (phase II). Si l'affection est avancée et que la synovie est inactive (phase III), il pourra opter pour une ablation totale.