26 novembre 2014 AccueilMaladiesPneumopathiesEmbolie pulmonaire
Embolie pulmonaire

Sections de l'article

  1. Symptômes
  2. Causes
  3. Traitement

L’embolie pulmonaire : symptômes, causes et traitement

L’embolie pulmonaire est une maladie qui se manifeste lorsqu’un caillot ambulant circulant dans le sang obstrue une ramification artérielle chargée d’irriguer le poumon. Un tel cas de problème de santé a été décrit pour la première fois en 1859. L’embolie pulmonaire est considérée comme la complication sérieuse d’une phlébite, trouble cardiovasculaire dû à la formation d’un caillot de sang au sein d’une veine. Cette formation révèle un défaut de circulation, en ce sens que l’écoulement du sang ne se fait pas à la bonne vitesse. Aussi, la fluidité n’est plus parfaite à ce niveau et le taux de prothrombine est assez élevé. Cette pathologie ne doit pas être prise pour un infarctus du myocarde. C’est pourquoi le sujet qui présente les signes de la pathologie est invité à passer un électrocardiogramme ou une scintigraphie pulmonaire afin que toute confusion soit évitée.

L'embolie pulmonaire peut être mortelle en quelques minutes. Il s'agit toutefois des cas dit « foudroyants » capables de causer rapidement la mort par collapsus. Les plus fréquentes sont par contre les embolies pulmonaires frustes qu'un bon diagnostic doit permettre de déceler. En effet, il n'est pas rare que leurs symptômes mènent sur de fausses pistes. C'est pourquoi il est nécessaire de passer rapidement une radiographie pulmonaire dès qu'on sent des anomalies brutales au niveau respiratoire.

Symptômes

La maladie survient le plus souvent chez les patients alités à la suite d'une intervention chirurgical. Lorsqu'elle se déclenche au début, des signes apparaissent brutalement dont notamment une douleur thoracique angoissante accompagnée de sueurs.

On note également une respiration accélérée, une toux sèche et une coloration bleuâtre des téguments (cyanose). Une chute drastique de la tension artérielle est constatée à l'examen clinique de même qu'un pouls rapide et un retour similaire à un bruit de galop lors de l'auscultation.

A partir d'une scintigraphie pulmonaire à faire en urgence, on perçoit clairement le défaut de perfusion survenu à un endroit du poumon. Quant à l'électrocardiogramme, il permet de découvrir une chute du taux d'oxygène dans le sang (hypoxie) ainsi qu'une réduction du gaz carbonique (hypocapnie).

Causes

L'embolie pulmonaire peut être due à une phlébite des membres inférieurs. Dans ce cas, on peut ne pas s'en rendre compte du fait de la non apparition de symptômes sur la jambe. On parle ici d'une embolie pulmonaire cruorique.

L'obstruction de veine à la base de la maladie peut être due aussi à une viscosité graisseuse, une formation parasitaire ou la présence d'une bulle d'air. Le dernier cas cité, appelée embolie gazeuse, apparait souvent à la suite de certains avortements pour lesquels une injection d'air est faite au niveau de la cavité utérine.

Quant à l'embolie graisseuse, son origine est purement accidentelle. En effet à la suite d'une erreur de manipulation, un liquide graisseux peut pénétrer dans la circulation, se mélanger au sang et provoquer la pathologie. Aussi lors d'un massage cardiaque intense, les côtes et le sternum peuvent se fracturer et occasionner une introduction de la moelle osseuse dans une artère ou une veine.

Traitement

Lorsque la pathologie est diagnostiquée, des anticoagulants, de l'oxygène et des sédatifs sont utilisés en urgence pour la traiter. Un traitement de choc est parfois nécessaire afin de ne pas perdre le patient en état critique. Si on parvient à le stabiliser, on poursuivra l'administration par voie orale d'anticoagulant.

En cas de complication ou si aucune amélioration n'est constatée après un certain temps, une embolectomie chirurgicale sous circulation extra-corporelle pourrait être réalisée. Lorsqu'un sujet est exposé à la maladie (comme les convalescents à la suite d'une intervention chirurgicale), la prescription d'anticoagulants peut être faite à titre préventif.