La fièvre typhoïde et la fièvre paratyphoïde sont des infections bactériennes des voies intestinales. Les agents pathogènes responsables des fièvres typhoïde et paratyphoïde sont respectivement les bactéries Salmonella typhi et Salmonella paratyphi. La fièvre typhoïde est dix fois plus fréquente que la fièvre paratyphoïde qui s'avère moins sévère avec un taux de mortalité bien plus bas. Ces maladies sont dues à l'inobservation des conditions d'hygiène. La prévention est le moyen le plus recommandé même s'il existe des traitements curatifs.
Symptômes et transmission des fièvres typhoïde et paratyphoïde
La fièvre paratyphoïde a des symptômes similaires à la fièvre typhoïde mais elle est généralement moins grave. Les symptômes débutent, deux jours après la contamination, par une fièvre progressive frôlant 40°C. Cette fièvre s'accompagne de céphalées, asthénie, anorexie ou insomnie. Ces signes apparaissent lorsqu'après leur multiplication, les germes de la salmonelle se disséminent dans le sang. Lorsque la maladie n'est pas vite diagnostiquée, le patient peut avoir des douleurs abdominales, la diarrhée ou constipation, des ulcérations responsables d'hémorragies et de perforations digestives. Cette phase peut entraîner le décès à défaut de traitement. La transmission des fièvres typhoïdes ou paratyphoïdes se fait par la consommation d'aliments ou d'eau contaminés par des selles de personnes affectées.
Traitement des fièvres typhoïde et paratyphoïde
Le germe responsable de ces pathologies peut être trouvé dans les selles ou dans l'urine du patient. Les spécialistes ont généralement recours au test de Widal (un examen sanguin) pour déceler la maladie. Il existe d'autres tests mais leur mis en œuvre est difficile dans les pays les moins avancés.
Le traitement préventif est le plus recommandé en raison de la gravité de la maladie. La première mesure est l'observation des règles d'hygiène personnelles (bien laver les aliments, se laver régulièrement les mains après l'utilisation des toilettes) pour éviter l'expansion du virus. De plus, un approvisionnement en eau saine et l'installation de systèmes d'assainissement sont indispensables pour lutter contre la maladie. Enfin, il est conseillé de faire le vaccin antithyphoïdique, qui consiste en une injection intramusculaire suivi d'un rappel 3 ans après.
Les fièvres typhoïde et paratyphoïde se soignaient initialement au chloramphénicol, mais ce médicament a été délaissé à cause de ses nombreux effets indésirables. Aujourd'hui, l'emploi de différents antibiotiques (aminopénicilline, thiamphénicol et cotrimoxazole) sert à traiter ces maladies. Pour être efficace, l'antibiothérapie est utilisée sur une période de 10 à 15 jours. En raison de la déshydratation consécutive aux diarrhées, le médecin associe au traitement antibiotique une réhydratation par voie intraveineuse. Dans les cas extrême (perforation des intestins), une intervention chirurgicale est nécessaire pour colmater les viscères perforés.