Pour éviter cette issue fatale et les nombreuses séquelles liées à cette pathologie caractérisée par des symptômes et des causes spécifiques, la patiente doit bénéficier, sans délai, d'un traitement adéquat.
Les symptômes
Le tableau clinique qui débute, généralement, entre 24 heures et 10 jours après l'infection, est dominée par une fièvre avec une température qui s'élève à 38° C ou plus, après l'accouchement ou l'avortement.
Chez certaines patientes, cet état fébrile peut être associé à des frissons, à la céphalée et à la fatigue. Chez d'autres, les symptômes peuvent être liées à des pertes vaginales ou nauséabondes inhabituelles, des douleurs abdominales, des saignements vaginaux anormaux, des douleurs ou une sensibilité au niveau de l'utérus.
L'engorgement du sein, des douleurs thoraciques pleurétiques, l'inflammation du vagin et du col de l'utérus sont également des signes physiques qui peuvent apparaitre chez l'accouchée victime d'infection puerpérale.
Les causes
La fièvre puerpérale est une pathologie d'origine bactérienne. Les germes en cause sont, entre autres, les streptocoques, les staphylocoques ainsi que les bactéries Escherichia coli, Clostridium tetani ou du genre chamydia.
Ainsi, cette pathologie peut résulter d'infection de l'utérus ou endométrite, d'une infection mammaire (la mammite puerpérale, les traumatismes du mamelon) ou des voies urinaires ainsi que les infections post-opératoires après une césarienne.
Certaines conditions lors de l'accouchement, marquées un environnement hospitalier non-stérile, favorisent la pénétration de ces bactéries dans les cavités utérines et précipitent la manifestation de la fièvre puerpérale.
Les mains sales ou gants malpropres de l'accoucheur, les instruments non aseptisés, peuvent favoriser la migration des bactéries dans le corps de l'accouchée.
Par conséquent, l'accouchement dans un environnement insalubre ou dans des conditions non-hygiéniques constituent des facteurs de risque. Les hémorragies, les césariennes, les lésions traumatiques lors de l'accouchement peuvent, de ce fait, prédisposer à des infections de l'utérus ou des cavités vaginales.
Le traitement
La fièvre puerpérale peut être traitée par le biais de l'antibiothérapie. Ce traitement par les antibiotiques est efficace avec la combinaison des effets pharmacocinétiques de la gentamicine et de la clindamycine intraveineuse en présence d'une endométrite.
Les médicaments à large spectre antibactérien peuvent être prescrits pour empêcher la propagation de l'infection et pour détruire les germes à l'origine de l'infection puerpérale.
Les médicaments antipyrétiques peuvent être bénéfiques pour combattre la fièvre. Dans certains cas, les restes placentaires doivent enlevés. Dans d'autres cas, avec la formation d'un abcès, une intervention chirurgicale doit être envisagée pour inciser et drainer cet abcès.
En plus de ce traitement curatif, il ne faut pas exclure tout traitement préventif lors de l'accouchement en empêchant ou en réduisant les facteurs susceptibles de provoquer une fièvre puerpérale. Pour ce faire, les lavages appropriés des mains, des gants et une bonne hygiène des instruments lors de des examens vaginaux, pendant ou après l'accouchement, doivent être scrupuleusement respectés.