14 octobre 2014 AccueilDossiersArticulationsHancheFractures cervicales vraies

Fractures du col du fémur, cervicales vraies

Une fracture cervicale vraie peut être proche de la tête du fémur (basi-cervicale), localisée dans la partie centrale du col ou se déclarer à proximité des trochanters. Dans tous ces cas, une prise en charge chirurgicale conduite par des spécialistes, des chirurgiens orthopédistes notamment, permet au sujet atteint de ne plus avoir mal, de retrouver plus rapidement son autonomie d’antan et d’éviter des complications de décubitus telles que les escarres, les infections urinaires, l’embolie pulmonaire et la phlébite entre autres.

Le col du fémur, qui relie la tête fémorale à l'extrémité supérieure de cet os sous un angle d'environ 135°, est le siège de fréquentes fractures communément qualifiées de cervicales vraies. Ces dernières qui sont à distinguer de celles de la zone trochantérienne, occasionnent de vives douleurs spontanément et/ou à la palpation de la hanche. Il s'avère impossible de se mettre debout car la jambe atteinte devient difficile à mobiliser correctement. Ce membre inférieur peut se raccourcir d'environ 3 à 4 cm et présenter un déplacement en rotation interne.

L'âge avancé, la ménopause et des maladies des os telles que l'ostéoporose constituent des facteurs de risque. Si les chutes, même légères, sont les principales causes des fractures cervicales chez les personnes âgées, des traumatismes plus violents (accidents de la voie publique, accidents de ski, …) sont incriminées au niveau des malades plus jeunes.

Faire des aménagements dans l'habitat permet d'éviter les chutes à domicile et donc de prévenir les fractures du col du fémur chez les personnes du troisième âge. Pour cette catégorie, il est aussi utile de traiter correctement l'ostéoporose d'après les résultats des examens d'ostéodensitométrie. Une alimentation riche en calcium, des activités physiques régulières et une plus grande attention sur les routes évitent les accidents sources de fractures.

Lorsqu'une cervicale vraie se produit, il convient de diligenter la prise en charge. La confirmation du diagnostic à l'aide d'un examen d'imagerie médicale est nécessaire au traitement chirurgical.

Imagerie médicale et analyses nécessaires

Les radiographies ordinaires permettent de déceler, de localiser les fractures et de faire le bilan des lésions associées. Il s'agit de clichés de face et de profil de la hanche et d'une radio de face du bassin. Munis de ces images, les spécialistes réalisent une classification anatomique (Garden 1, 2, 3 ou 4 …) dont l'intérêt pronostique et thérapeutique est indéniable. Les chirurgiens ont aussi besoin d'un électrocardiogramme et d'un bilan sanguin.

Traitement

Sauf quelques exceptions, le traitement des fractures cervicales est chirurgical. On dénombre deux types d'interventions selon l'âge et la classification de la fracture.

L'ostéosynthèse

Plusieurs chirurgiens l'utilisent aussi bien chez les sujets jeunes qu'âgés lorsque la fracture est peu déplacée, de type Garden 1 ou 2. Selon le poids, la technique utilisée est le vis-plaque compression de type DHS ou le double vissage.

Ce type d'opération est pratiquée chez les personnes de moins de 55 ans victime d'un cervicale vraie très déplacée, de type de Garden 3 ou 4. Les spécialistes prennent soin d'effectuer une réduction de la fracture auparavant. Malgré toute cette attention qui vise à sauvegarder la tête fémorale native, il peut se produire, au fil du temps, une nécrose. Il faut alors poser une prothèse totale.

La prothèse totale

Si le sujet est encore actif et que la fracture est très déplacée, alors la solution reste une arthroplastie totale de la hanche. Le choix de la PTH non cimentée céramique est judicieux. Par contre, si le malade n'est plus actif, une PTH hybride est indiquée. Toutefois, le choix de la technique est strictement du ressort du chirurgien.

Hanche

Santé Doc