20 novembre 2014 AccueilDossiersArticulationsHancheFractures trochantériennes

Fracture du massif trochantérien : classification et traitements

A l’extrémité supérieure du fémur, le massif trochantérien peut être fracturé de diverses manières à la suite d’une chute, d’un traumatisme violent ou d’un polytraumatisme. Réalisée idéalement dans les 48 heures suivant l’accident, la prise en charge chirurgicale permet de redonner une entière mobilité aux sujets jeunes et d’éviter les complications du décubitus aux plus âgés. Des spécialistes soulignent que lesdites complications entraînent la mort des patients d’âgé avancé dans 80 % des cas, au cours des 12 à 60 mois suivant la fracture et l’impotence.

Le trochanter fait partie du fémur qui est l'os long de la cuisse. La partie supérieure de cet os présente deux protubérances, la plus grande est appelée le grand trochanter ; la plus petite protubérance est nommée le petit trochanter. Ces deux éminences constituent un massif osseux ou massif trochantérien, situé en dessous du col fémoral. Au cours du vieillissement, cette région osseuse se fragilise à cause de l'ostéoporose et de l'atrophie. Ainsi, ce massif osseux est souvent sujet à des fractures, surtout chez les personnes âgées.

Quatre types de fractures (cervico-trochantérienne, per-trochantérienne, sous-trochantérienne, trochantéro-diaphysaire) peuvent survenir dans cette région trochantérienne. Le traitement de ces différentes fractures, peut être orthopédique ou chirurgical.

Classification des fractures trochantériennes

La fracture est une lésion causée par la cassure d'os du membre. Les fractures de l'extrémité proximale d'un os du membre inférieur, en l'occurrence le fémur, sont dénommées les fractures trochantériennes. Elles ont pour spécificité l'apparition de traits de fracture (visibles sur les clichés), localisés dans le massif des trochanters. Elles peuvent être simples avec un seul trait ou complexe avec plusieurs traits de fracture. En fonction du niveau du trait, on distingue, généralement, quatre types de fractures trochantériennes :

  • Les fracture cervico-trochantériennes : le trait de fracture est localisé au niveau de la jonction entre le col fémoral et le massif trochantérien.

— *Les fractures trochantéro-diaphysaires qui peuvent être complexes, sont caractérisées par un ou plusieurs traits fracturaires obliques qui descendent dans la diaphyse fémorale. Elles affectent le massif trochantérien et la diaphyse fémorale.

  • Les fractures per-trochantériennes : elles peuvent être simples ou complexes avec un trait fracturaire qui traverse le petit et le grand trochanter.
  • Les fractures sous-trochantériennes qui fissurent le corps de l'os, sont en dessous du massif trochantérien.

Le traitement des fractures trochantériennes

Le but du traitement est de préserver la vitalité de la tête fémorale chez les jeunes patients ou la restitution de l'autonomie de la marche, le plus rapidement possible, chez les sujets âgés. Pour ce faire, en attendant la solution chirurgicale qui est particulièrement efficace, un traitement orthopédique peut être envisagé avec une traction d'attente à visée antalgique. Cette mise en traction qui permet de lutter contre la douleur, est un traitement d'attente avant lorsque l'état du patient ne permet une chirurgie immédiate.

Pour le traitement chirurgical, l'ostéosynthèse et la prothèse sont couramment utilisées.

  • L'ostéosynthèse qui permet de préserver le capital osseux, consiste à maintenir des os entre eux par les biais de différents matériaux ou des implants. Elle consiste à visser la fracture avec une vis-plaque à compression de type DHS (Dynamique Hip screw) ou THS (Trochanteric Hip screw). Ce vissage apporte une bonne stabilité. D'autres implants peuvent être utilisés, notamment, un clou ender, un clou plaque, un clou centro-médullaire de type gamma ou une lame plaque. Ces différents implants permettent de solidariser les fragments osseux de l'extrémité supérieure du fémur fracturé.
  • La prothèse permet de remplacer les fragments osseux de l'extrémité du fémur fracturé. Elle est préférable dans certains cas, notamment, en présence des fractures instables ou d'une grande ostéoporose et lorsque l'état général du patient le permet. Les fractures instables sont celles qui affectent l'un ou les deux trochanters avec des traits fracturaires plus ou moins complexes.

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