La ribavirine dispose d'un large spectre d'activité. Elle est un agent virostatique ou analogue de nucléosides c'est-à-dire que la molécule est en mesure de stopper la réplication des cellules virales. En plus du VHC et du VRS, son mécanisme d'action lui permet d'agir sur plusieurs types de virus tels que le VIH, le HSV (virus de l'herpès), et le virus de la grippe.
Le mécanisme d'action
La ribavirine dispose de plusieurs propriétés lui permettant d'agir directement ou indirectement sur le virus. Au niveau de son action indirecte, elle permet d'améliorer la réponse immunitaire de l'hôte. Les expérimentations in vitro ont permis de dévoiler la capacité de la ribavirine à réduire la quantité des lymphocytes dont la multiplication a été causée par les mitogènes. En augmentant la réponse Th1 au détriment de la réponse Th2, la molécule permet d'accroître la production d'INF. La molécule antivirale agit de plusieurs manières sur le virus.
Elle permet de stopper la synthèse de la guanosine triphosphate (GTP) qui est un élément essentiel à la polymérisation des nucléotides viraux. Cette action à pour conséquence l'inhibition de la réplication virale. La ribavirine peut également causer des mutations virales capables de détruire le virus.
La pharmacocinétique de la molécule
Une fois administrée par la voie orale, la ribavirine est acheminée vers les cellules par des transporteurs de sodium au niveau de l'intestin grêle. Arrivée à destination, Elle va subir des modifications biochimiques pour devenir de la ribavirine-triphosphate. Elle se lie rarement aux protéines plasmatiques.
Avant d'atteindre une concentration plasmatique correcte, il faut environ 1 h30 min. Pour une résorption complète, il faut 3 jours minimum. La biodisponibilité absolue de la molécule peut être augmentée par la consommation de nourriture. La molécule est éliminée de l'organisme par la voie rénale.
Les champs d'action de la ribarivine
La ribarivine est employée pour traiter plusieurs types d'affections. La molécule sert principalement à traiter les affections dues au VHC (Virus de l'hépatite C). Toutefois, on retrouve la molécule dans le traitement de certaines affections respiratoires (virus syncitial respiratoire).
On l'utilise également après une transplantation hépatique pour éviter une rechute. Sous forme d'injection intraveineuse, le produit antiviral permet de soigner les affections graves dues au virus influenza (virus de la grippe) ou de la rougeole. Sous forme d'aérosol, il permet de traiter les pneumonies et les bronchiolites. Son action aide à réduire la prolifération du virus et de faciliter l'oxygénation artérielle.
Les effets secondaires
Dans la majorité des cas, l'utilisation de la ribavirine peut causer une anémie. Cette anémie est souvent à l'origine de plusieurs autres effets secondaires comme les difficultés respiratoires, les palpitations, la fatigue, etc. Pour prévenir l'anémie, le médecin peut prendre la décision de réduire les doses de ribavirine.