Comme leur nom l'indique, les antispasmodiques permettent de traiter les spasmes musculaires. Ils sont utilisés pour traiter les spasmes digestifs, utérins, hépatiques, etc. On distingue plusieurs types d'antispasmodiques : les antispasmodiques neurotropes ou anticholinergiques, les antispasmodiques musculotropes, les antispasmodiques mixtes.
Le traitement antispasmodique
Les spasmes surviennent de manière inattendue sur certains organes du corps. Un individu peut être sujet à des spasmes digestifs, abdominaux, cyniques, génito-urinaires, etc. Toutefois, les antispasmodiques sont utilisés le plus souvent dans le cadre des spasmes digestifs ou génito-urinaires.
Les antispasmodiques musculotropes se composent de plusieurs molécules actives qui varient en fonction des fabricants. Le phloroglucinol, le triméthylphloroglucinol et le trimébutine sont les composants que l'on retrouve dans les antispasmodiques de cette catégorie. Les antispasmodiques anticholinergiques sont majoritairement constitués de molécules appartenant à la classe des antalgiques.
La scopolamine, le tiémonium méthylsulfate et le butylbromure de scopolamine sont les différents composants actifs présents dans ces produits antispasmodiques. Les antispasmodiques sont disponibles sous plusieurs formes. Les antispasmodiques oraux et injectables sont les principales formes que l'on retrouve dans les pharmacies. Ils permettent de traiter les spasmes touchant l'estomac, le foie (la bile), le colon, l'utérus, le vagin ou la vessie.
Les différents types d'antispasmodiques
Les antispasmodiques se subdivisent en deux groupes : les antispasmodiques anticholinergiques et les antispasmodiques musculotropes.
Les antispasmodiques anticholinergiques ont pour particularité d'agir sur les neurotransmetteurs. Ils permettent de stopper l'action de l'acétylcholine sur les synapses. Cette inhibition permet de bloquer l'arrivée de l'influx nerveux. De cette manière, les muscles ne seront plus dépendant du système parasympathique ce qui provoquera un relâchement de ceux-ci.
Leur mode d'action entraîne plusieurs effets indésirables. Contrairement aux antispasmodiques anticholinergiques, les antispasmodiques musculotropes ont la capacité d'agir directement sur les muscles visés. Ils disposent donc de moins d'effets secondaires et permettent de traiter uniquement le spasme.
Certains produits pharmaceutiques bénéficient des propriétés des deux catégories. Il s'agit des antispasmodiques mixtes. Le composant actif que l'on retrouve le plus souvent dans les médicaments de cette classe est le tiénonium. Cette molécule est capable d'agir sur le système parasympathique et de faciliter la décontraction des muscles lisses.
Les effets secondaires et les contre-indications
Les antispasmodiques peuvent provoquer divers effets indésirables. Ceux-ci dépendent de la catégorie des antispasmodiques utilisés. Au niveau des antispasmodiques anticholinergiques, les effets secondaires les plus fréquents sont la constipation, la sécheresse buccale, les difficultés de mictions, les palpitations, la dilatation de la pupille, la perturbation du rythme cardiaque, la crise de glaucome, etc. En ce qui concerne les antispasmodiques musculotropes, il est possible que l'utilisateur ait des réactions allergiques, des douleurs à l'épigastre, etc.
Certaines affections de l'utilisateur rendent dangereuse la prise des antispasmodiques. Ces pathologies sont l'allergie à un des composants des médicaments, l'adénome de la prostate et le glaucome. Ces différentes affections peuvent engendrer des complications graves. Il est donc recommandé au patient de révéler ses antécédents de santé à son médecin traitant.