29 juillet 2014 AccueilMédicamentsAntivirauxAnti-cytomégalovirus

Les anti-cytomégalovirus : action, mode de traitement et effets indésirables

Les anti-cytomégalovirus (anti-CMV) interviennent dans le traitement d’une infection à CMV. Ils sont également sollicités dans le cadre du suivi des patients ayant subi une transplantation ou atteints du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA).

Pour lutter contre les infections à CMV, on fait appel aux anti-cytomégalovirus. Les premiers anti-CMV ont fait leur apparition dans les années 80. Ils étaient majoritairement utilisés dans le traitement des personnes infectées par le VIH. Les infections à CMV apparaissent sous certaines conditions et se transmettent de plusieurs manières.

Les infections à CMV

Les infections à cytomégalovirus (CMV) surviennent lorsque la défense immunitaire de l'organisme n'est pas suffisante. Une infection à CMV se traduit par des maux de tête, des fièvres et une fatigue.

L'infection se transmet de plusieurs façons : par le sang, les urines, la salive, le lait maternel, le liquide lacrymal, etc. L'infection est très répandue chez les enfants de bas âge. Chez l'adulte, l'infection passe la plupart du temps inaperçue. Cependant, le CMV peut causer de graves dommages chez les femmes enceintes ou les personnes infectées par le VIH.

Le mécanisme d'action des anti-cytomégalovirus

La majorité des anti-cytomégalovirus renferment deux types de composants actifs. Il s'agit du ganciclovir et du valganciclovir. Ces composants bénéficient de propriétés virostatiques sur les différents virus de la famille des CMV. Toutefois, ils ne sont pas efficaces sur le VIH. Lorsqu'ils sont diffusés dans l'organisme, ils stoppent les infections virales en inhibant et en s'incorporant à l'ADN polymérase du virus. Ils perturbent ainsi la synthèse de l'ADN de celui-ci ce qui empêche la prolifération du virus dans l'organisme.

Les traitements anti-cytomégalovirus

Les anti-cytomégalovirus sont utilisés dans plusieurs types de traitement. Lors d'une infection à CMV, ils aident à traiter l'affection chez l'utilisateur immunodéprimé. Au niveau du traitement du SIDA, les anti-cytomégalovirus permettent de venir à bout des infections causées par les cytomégalovirus tels que les affections rétiniennes, digestives, pulmonaires, etc.

Après une transplantation, un patient est exposé à plusieurs types d'affections symptomatiques à cytomégalovirus. Les anti-CMV aident dans ce cas de réduire le risque d'apparition d'infections. Ils sont parfois utilisés avant une transplantation. Ce traitement précoce est réalisé uniquement chez les patients qui ont subi une greffe de la moelle allogénique.

Les produits pharmaceutiques anti-cytomégalovirus sont soit administrés par voie orale, par voie intraveineuse ou par application locale. Le ganciclovir peut être disponible en solution injectable. L'administration du produit se fait par voie intraveineuse. Les quantités à administrer sont déterminées en fonction du poids de l'utilisateur et de l'objectif thérapeutique.

Le produit se conserve au réfrigérateur à une température située entre 2 et 8 degrés C. Le valganciclovir se retrouve également dans les produits que l'on administre par la voie orale. Lorsqu'il est absorbé, il est métabolisé en grande partie en ganciclovir. Il dispose d'une demi-vie plasmatique de 6 à 24 heures.

Les effets secondaires

Les anti-cytomégalovirus peuvent causer différents effets indésirables. Les molécules telles que le ganciclovir et le valganciclovir sont connus pour leur toxicité. Les effets toxiques de ces produits sont ressentis uniquement au niveau de la moelle osseuse. En plus de leur toxicité, ils sont tératogènes et mutagènes c'est-à-dire qu'ils sont capables de provoquer des malformations congénitales et des mutations (modification de la structure ADN).

Ils sont contre-indiqués durant la grossesse ou l'allaitement. Pour les personnes dont la prise de ganciclovir et de valganciclovir est interdite, le traitement anti-CMV peut se faire avec des produits renfermant du foscarnet.