Sur le plan international, on repartit les dermocorticoïdes (DC) en quatre classes suivant leurs molécules de base. Ainsi, les DC du groupe A sont mis au point à partir de l'hydrocortisone, jugée active sur l'effet prurigineux et l'hypersensibilité de contact entre autres. Les DC du groupe B sont réalisés à partir du triamcinolone, qui s'avère efficace contre les démangeaisons, l'eczéma allergique et le psoriasis.
Les DC du groupe C dérivent de la bétaméthasone, efficace contre l'urticaire aiguë, le lichen pian, les dermatoses bulleuses et l'angiome du nourrisson. Se scindant en deux subdivisions, les DC du groupe D sont élaborés à partir du butyrate d'hydrocortisone, bon pour combattre érythèmes, eczémas et psoriasis entre autres.
En France, une autre classification est de mise dès 2014 à l'initiative de l'autorité de mise sur marché. Les DC sont repartis de la classe I à la classe IV suivant un ordre décroissant de puissance d'activité.
En Suisse, on trouve que les DC du groupe D ont une activité jugée modérée et sont logés en classe II. La classification diffère d'un pays à un autre. Il convient donc de s'en remettre au jugement des médecins dermatologues qui sont des spécialistes en la matière.
Formes des dermocorticoïdes
On trouve les dermocorticoïdes sous diverses formes : émulsion, pommade, lotion et crème. Chaque conditionnement répond à une localisation précise et dépend aussi de l'aspect de la dermatose. Les DC en pommade sont applicables sur les dermatoses squameuses et au niveau des zones sèches de la peau. Les lotions sont idéales pour les zones avec des plis, au niveau du cuir chevelu et sur les lésions très suintantes.
Les propriétés de l'anti-inflammatoire
Les dermocorticoïdes disposent de capacités anti-inflammatoires, antimitotiques et immunosuppressives.
Les effets anti-inflammatoires des dermocorticoïdes reposent essentiellement sur leurs propriétés vasoconstrictrices. Ils facilitent le traitement des inflammations, des œdèmes et des érythèmes. Leurs propriétés antimitotiques sont idéales dans le traitement des chéloïdes (excroissance de la peau se formant sur les cicatrices.).
Les dermocorticoïdes permettent aussi de réduire les capacités immunitaires de l'organisme. Cette fonction des anti-inflammatoires est importante dans le cadre du traitement des pathologies faisant appel au système immunitaire (eczémas).
Les traitements avec les dermocorticoïdes
Les dermocorticoïdes sont principalement utilisés dans le traitement de l'eczéma de contact qui est hypersensibilité immunologique de contact. Ils sont également utilisés dans le traitement de la dermatite atopique (inflammation chronique de la peau d'origine génétique), la dyshidrose, les lichénifications (dermatoses papuleuses et prurigineuses ayant la forme de plaques quadrillées), le psoriasis, le lichen maos également le lupus chronique.
Il est conseillé d'utiliser les dermocorticoïdes une fois par jour. Cette précaution a pour but de limiter le phénomène de tachyphylaxie. La tachyphylaxie se traduit par une baisse de l'efficacité d'une molécule malgré une posologie constante.
Les effets secondaires et les contre-indications
Les dermocorticoïdes peuvent provoquer une dépigmentation de la peau ou une atrophie cutanée. En outre en cas d'usage sur les paupières, ils peuvent induire l'apparition de glaucome ou de la cataracte. L'utilisation des dermocorticoïdes peut également engendrer l'apparition de vergetures et entrainer un ralentissement des cicatrisations.
Chez le nourrisson l'emploi des dermocorticoïdes peut causer un granulome glutéal infantile qui est une dermatose se traduisant par la présence de nodules arrondis et de couleur violacée au niveau des fesses, de la partie supérieure et interne des cuisses ainsi que de la taille du nourrisson.
L'usage des dermocorticoïdes est contre indiqué dans les cas de dermatoses infectieuses surtout celles de type viral tel que l'herpès. Il faut également éviter leur emploi dans les cas d'acné et de rosacée. Il est important d'éviter d'appliquer les dermocorticoïdes de classe I sur le cou et visage.