Contrairement aux antihistaminiques de première génération, l'ébastine est un antagoniste puissant. Il permet de réduire les symptômes d'allergies. Cependant, la molécule se différencie des antiallergiques de première génération par ses effets non anticholinergiques. L'ébastine entraîne très peu de complications durant son utilisation.
L'ébastine est utilisée dans le traitement de pathologies allergiques variées. On la retrouve dans le traitement symptomatique des rhinites allergiques, de certaines éruptions cutanées (urticaire). Le médicament se trouve généralement sous forme de comprimé simple ou orodispersible. Cependant, l'ébastine est utilisée comme traitement symptomatique, pour espérer une guérison complète de l'affection, il faut opter pour une désensibilisation (traitement visant à créer une tolérance à un allergène).
Le mécanisme d'action
L'ébastine est un inhibiteur compétitif du récepteur H1 de l'histamine. Le composant actif permet de stopper l'action de l'histamine ce qui a pour effet de réduire l'effet vasodilatateur et la perméabilité capillaire qui sont les signes d'une réaction œdémateuse. Ces effets représentent la réponse immunitaire de notre organisme. En effet, l'histamine est libérée lorsqu'un corps étranger (allergène) est présent dans notre organisme. L'ébastine permet donc de traiter efficacement les effets d'une réaction allergique.
Toutefois, il n'est pas en mesure de stopper la libération de l'histamine. De plus, l'ébastine est employée comme traitement symptomatique, il ne peut donc pas soigner une affection allergique.
Absorption, distribution, métabolisme et élimination
L'absorption de la molécule est rapide par la voie orale. De plus, il est métabolisé en très grande partie dans le foie. On le retrouve sous forme de métabolite actif : le carébastine. Son seuil de concentration plasmatique est atteint entre 3 à 6 heures selon les quantités d'ébastine consommée. Durant un traitement, il faut environ 3 à 5 jours avant que l'état d'équilibre soit atteint.
Sous certaines conditions, le carébastine dispose d'une demi-vie plasmatique de 19 heures maximum. Toutefois, chez les utilisateurs souffrant d'insuffisances hépatiques ou rénales, la démi-vie plasmatique de la molécule peut atteindre 26 ou 27 heures. L'ébastine est éliminée principalement par la voie urinaire sous forme de métabolites conjugués. L'antiallergique a également la particularité de se lier aux protéines plasmatiques.
Les effets indésirables
L'utilisation de l'ébastine peut causer plusieurs effets secondaires. L'utilisateur peut être sujet à des troubles psychiatriques (insomnie, trouble de l'humeur), troubles du système nerveux (céphalées, troubles de la sensibilité, vertiges), troubles cardiaques (palpitations), troubles respiratoires, troubles digestifs (nausées, vomissements).
En plus de ces effets indésirables bénins, il est possible que d'autres complications surviennent. Lors d'une forte consommation du produit, il est possible de constater un allongement de l'espace QT chez l'utilisateur. Cette lecture de l'électrocardiogramme peut être le précurseur de complications plus graves comme la perte de conscience ou la mort subite (les torsades de pointe).
Les contre-indications
Il est déconseillé de l'associer avec d'autres produits pouvant stopper sa transformation dans l'organisme. Il s'agit principalement de certains antibiotiques (macrolides) et antifongiques (imidazolés). Les personnes souffrant de troubles hépatiques graves ou les enfants de bas âge ne sont pas en mesure d'utiliser le médicament.