1er juillet 2014 AccueilMaladiesPsychopathologie et neuropathologieSchizophrénie catatonique

Schizophrénie catatonique, quand la fougue le dispute à l’immobilisme

La schizophrénie catatonique est caractérisée par des comportements extrêmes avec une immobilité motrice ou des comportements hyperactifs. Les importantes perturbations psychomotrices sont dominées par des épisodes de passivité et des moments de négativisme vis-à-vis du milieu extérieur associés à des excitations ponctuelles.

Les symptômes de la schizophrénie catatonique

Les patients affectés par la schizophrénie catatonique manifestent souvent un immobilisme physique. Ils sont incapables de bouger ou de parler. Avec un état de stupeur et une position figée, le patient est insensible à son environnement et reste immobile.

Cet état de stupeur catatonique peut être entrecoupé par une mobilité excessive au cours de laquelle le patient tourne en rond, s'engage dans un mouvement excessif sans but apparent, avec des activités physiques désordonnées. Il adopte, par ailleurs, une posture bizarre et inappropriée marquée par des contorsions faciales, des grimaces ou des tics prononcés.

Le tableau clinique est caractérisé par une écholalie qui consiste à répéter systématiquement les mots ou les phrases de l'interlocuteur ou une échopraxie (imitation automatique des actes et gestes exécutés par d'autres personnes).

L'individu atteint d'une schizophrénie de type catatonique a aussi des idées délirantes, des crises de colère, des hallucinations, un discours incohérent. Il a tendance à s'isoler et à négliger son hygiène corporelle.

Les causes de la schizophrénie catatonique

Les causes exactes de la schizophrénie catatonique ne sont pas encore connues. Mais les troubles du cerveau sont susceptibles déclencher les symptômes catatoniques.

Un dysfonctionnement au niveau du cortex frontal, du système limbique sont des facteurs qui peuvent être à l'origine de ce trouble mental.

Cette forme de schizophrénie est parfois associée à des troubles de l'humeur, à la dépression ou à des troubles bipolaires.

Un déséquilibre au niveau des neurotransmetteurs tels que la dopamine et la sérotonine peuvent également provoquer la schizophrénie catatonique.

Les médicaments qui agissent sur le processus mental ou le système nerveux central, les abus ou les traumatismes subis au cours de l'enfance, les infections virales, la malnutrition fœtale sont des facteurs de risque.

Le traitement de la schizophrénie catatonique

Les options thérapeutiques en ce qui concerne le traitement de la schizophrénie catatonique peuvent nécessiter le recours à la chimiothérapie, à la psychothérapie ou à la thérapie par électrochocs.

L'approche pharmacologique permet de traiter efficacement les symptômes. Pour ce faire, les benzodiazépines sont couramment utilisées ; elles peuvent être utilisées en intraveineuse afin de soulager l'état catatonique.

La réduction des symptômes catatoniques peut également nécessiter l'administration des barbituriques qui ont des effets sédatifs et agissent sur le système nerveux central. Les épisodes dépressifs peuvent être traités avec les antidépresseurs.

L'hospitalisation est envisagée lorsque le patient est confronté à des périodes de crises sévères ou à des symptômes graves.

La prise en charge psychothérapeutique permet d'améliorer les compétences sociales, de réduire la gravité des symptômes et de rendre acceptable le vécu du patient. Elle implique plusieurs approches au nombre desquelles figure la thérapie familiale qui permet aux membres de la famille de mieux comprendre ce trouble mental et de réagir adéquatement face aux problèmes du patient.

Le recours à la thérapie cognitivo comportementale favorise la réinsertion sociale du patient et la modification des croyances non-pertinentes sous-jacentes aux symptômes.

La thérapie par électrochocs ou l'éctroconvulsivothérapie est parfois recommandée pour le traitement de la schizophrénie catatonique.