Les personnes âgées expérimentent les effets du vieillissement normal sur les capacités cognitives à travers la baisse des performances dans la plupart des domaines de la cognition.
Cette baisse des facultés intellectuelles qui s'inscrit dans un processus normal est également appelée vieillissement primaire. Ce processus naturel intervient lentement avec l'âge, contrairement au vieillissement secondaire qui est une altération rapide de la fonction cognitive à la suite d'un processus pathologique (traumatisme crânien, démence).
Les répercussions du vieillissement normal sur les fonctions cognitives qui débuteraient vers l'âge de 45 ans, varient d'un individu à un autre.
Les symptômes du déclin cognitif lié à l'âge
Lorsque les fonctions cognitives déclinent avec l'âge, le tableau clinique est généralement caractérisé par une série de difficultés cognitives. Il s'agit des difficultés croissantes au niveau de la mémoire et de l'apprentissage, qui ne permettent pas aux sujets d'effectuer aisément un nouvel apprentissage, car les activités intellectuelles requièrent désormais plus d'efforts.
Ainsi, l'organisation et la mémorisation des informations deviennent difficiles. Le souvenir d'un nom, d'une information ou d'un évènement, exige, de ce fait, plus de temps. Par ailleurs, l'oubli des faits récents est prépondérant.
Ces difficultés se manifestent au niveau de l'attention et de la concentration avec des changements attentionnels et mnésiques caractérisés par une moindre attention et le ralentissement de la vitesse de traitement de l'information. Le traitement et le tri des données à mémoriser s'effectuent lentement. La focalisation et la concentration sur un stimulus extérieur sont, de plus en plus, ardues. Les activités organisatrices telles que le raisonnement et le jugement sont ainsi affectés.
La baisse de l'efficience des facultés intellectuelles, est perceptible au niveau des tâches cognitives. Il s'agit, en l'occurrence, des activités perceptivo-motrices, notamment la coordination des mouvements (praxies), la reconnaissance (gnosie) ainsi que les capacités verbales (le langage).
Les causes du déclin cognitif lié à l'âge
La relation causale entre la baisse des performances cognitive et l'âge n'est pas scientifiquement établie. Toutefois, ce déclin cognitif lié à l'âge semble être une conséquence du vieillissement normal de l'organisme et plus précisément du cerveau. Ce vieillissement génère des changements physiologiques qui peuvent affecter les fonctions du cerveau.
Au fil du temps, une diminution du débit sanguin vers le cerveau, pourrait avoir des effets dommageables, en l'occurrence, une altération de la mémoire et des changements au niveau des compétences cognitives.
Le déclin cognitif résulterait ainsi du vieillissement cérébral qui se manifeste par divers indicateurs, notamment la perte de l'efficacité des contacts synaptiques, la diminution de la masse du cerveau, du nombre et de la taille des neurones, de la concentration des neurotransmetteurs tels que la dopamine.
Les facteurs de risque psychologique contribuant au déclin cognitif sont, entre autres, l'inquiétude (chronique et prolongée), la dépression, l'anxiété, le stress et un faible réseau social.
Les stratégies pour retarder ou prévenir le déclin cognitif lié à l'âge
Certaines pratiques constituent des méthodes efficaces pour stimuler les fonctions mentales et pour réduire ainsi les effets du déclin cognitif lié à l'âge. Il s'agit des activités mentalement stimulantes qui font appel à l'attention, à la planification, à la sélection, à la coordination. Ce sont principalement les activités manuelles (jardinage, couture…) et intellectuelles (lecture, écriture…).
Les activités physiques et des exercices réguliers sont bénéfiques avec l'âge, car ils réduisent les risques d'apparition des pathologies qui peuvent affecter les fonctions cérébrales.
La qualité du sommeil optimise également le fonctionnement du cerveau avec l'âge et réduit les effets du déclin cognitif tels que les problèmes mnésiques. Une meilleure qualité du sommeil favorise la consolidation de la mémoire, le stockage et la récupération des nouvelles informations dans la mémoire.
D'autres facteurs s'inscrivent dans la perspective de prévention du déclin cognitif : une gestion efficace du stress, les interactions sociales et le réseau social contribuant au bien-être subjectif, une alimentation équilibrée et saine avec la consommation des fruits et des légumes.