La phobie sociale est un trouble de l'anxiété caractérisée par une peur intense et persistante des situations sociales quotidiennes, des interactions sociales, des contacts sociaux, des situations de performance sociale.
Les différents types de phobie sociale
On distingue généralement deux types de phobie sociale : la phobie sociale non généralisée et la phobie sociale généralisée
- La phobie sociale non généralisée
La phobie sociale non généralisée est également appelée phobie sociale simple ou spécifique. Elle est limitée à la peur d'un ou deux situations sociales bien précises qui génèrent des réactions anxieuses : parler en public, manger ou boire devant les gens.
- La phobie généralisée
On parle de phobie générale lorsque la phobie est reliée à au moins trois interactions sociales et de performances en public. Elle est caractérisée par des conséquences graves et des perturbations majeures dans la vie quotidienne, professionnelles et sociale de la victime.
Les symptômes de la phobie sociale
La phobie sociale est accompagnée des signes physiques de l'anxiété avec notamment l'accélération du rythme cardiaque, une oppression respiratoire, des transpirations, des palpitations, des tremblements. Les attaques de panique, le rougissement, des problèmes de digestion, la miction impérieuse et le bredouillement peuvent également apparaître.
Les symptômes comportementaux sont marqués par des conduites d'évitement des situations sociales redoutées, la peur d'interagir avec les autres, d'être jugé, désapprouvé ou humilié par ceux-ci. Ainsi, le phobique social s'isole de la société pour éviter les situations redoutées. Il éprouve de la difficulté à s'affirmer, à s'adresser à des figures d'autorité.
Au niveau cognitif, la prévalence de l'angoisse est plus ou moins intense. Des distorsions cognitives, des anticipations anxieuses et des difficultés de concentration sont également perceptibles.
Les causes de la phobie sociale
La phobie sociale peut être la résultante d'un déséquilibre biochimique du cerveau, en particulier, d'un déséquilibre au niveau de la sérotonine, un neurotransmetteur qui régule l'humeur et les émotions. Une hyperactivité du complexe amygdalien, situé dans le cerveau, contrôlant les réponses liées à la peur, peut aussi constituer un fondement biologique des réactions anxieuses.
Des facteurs environnementaux peuvent également intervenir dans l'apparition de la phobie sociale. Il s'agit notamment des expériences négatives issues du milieu social ou du cercle familial telles que les situations familiales stressantes (violence psychologique, ou physique, les conflits familiaux, les abus sexuels), les événements stressants (une rupture amoureuse, le divorce, la mort). Les humiliations, les rejets et les taquineries vécues dans le passé, qui sont susceptibles de favoriser une image négative de soi, peuvent être associés à une forte anxiété.
Le traitement de la phobie sociale
Les traitements couramment utilisés pour la prise en charge thérapeutique de la phobie sociale sont la pharmacothérapie et la psychothérapie.
Le traitement pharmacologique vise un certain nombre d'objectifs, à savoir, la réduction des symptômes, l'atténuation des conduites d'évitement, et partant, l'amélioration de la qualité de vie du phobique social. Il existe, ainsi, des médicaments efficaces et appropriés qui interviennent dans le traitement de la phobie sociale. La prescription des antidépresseurs et des benzodiazépines, permet d'améliorer grandement la symptomatologie.
La thérapie cognitivo-comportementale est une forme de psychothérapie particulièrement efficace en vue de modifier les affects et les cognitions menaçantes et de favoriser l'émergence de comportements adaptés. Elle permet de modifier les pensées qui empêchent de surmonter les peurs. Elle aide le phobique social afin qu'il se sente dans un état de bien-être physique et psychique dans les situations sociales redoutées.