Cette maladie neuro-dénégénérative est une forme de démence. Elle évolue lentement, au fil du temps et avec la progression de la démence, l'état de santé du malade se dégrade, il perd ses compétences intellectuelles et sociales.
Décrite pour la première fois par le neuropathologiste allemand Aloïs Alzheimer (1864-1915), la maladie d'Alzheimer survient couramment chez les personnes âgées, en moyenne autour de 65 ans, mais elle peut apparaître un peu plus tôt avant 65 ans ou plus tard.
Les symptômes de la maladie d'Alzheimer
La maladie d'Alzheimer, débute généralement, mais pas obligatoirement, avec un tableau clinique dominé par la perte de la mémoire. La persistance et l'aggravation des problèmes mnésiques affectent les activités quotidiennes avec des oublis fréquents des évènements, des conversations, des rendez-vous, des membres de la famille. La perte de la capacité de souvenir s'installe ainsi dans la vie du malade.
Les troubles de la mémoire ne sont les seuls signes de la maladie. La désorientation temporelle et une mauvaise interprétation des relations spatiales est un autre signe clinique qui apparaît avec l'évolution de la maladie d'Alzheimer. Le malade peut ainsi se perdre dans un environnement familier. Il est incapable de se situer dans le temps et ne parvient plus à reconnaître les saisons, le jour de la semaine… .
La pensée et le raisonnement sont également affectés avec des problèmes de concentration et de la réflexion. Le malade ne parvient plus à reconnaitre les concepts abstraits tels que les nombres.
A un stade avancé de la maladie, la planification et l'exécution des tâches familières ne sont plus aisées. Les activités qui exigent la conception et l'enchainement, dans un ordre logique, des étapes séquentielles telles que la cuisson d'un repas, le fait de s'habiller ou de se laver et bien d'autres gestes de la vie courante, ne sont plus facilement réalisables.
Cette maladie neurodégénérative se manifeste également par des symptômes psychologiques et comportementaux avec notamment des changements de personnalité et de comportement. Le malade manifeste des sauts d'humeur, une irritabilité et une instabilité émotionnelle avec des comportements bruyants, agressifs ou craintifs. Il devient méfiant, apathique avec des attitudes de retrait social, des épisodes de dépression et d'anxiété.
D'autres syndromes sont également manifestes, en l'occurrence l'apraxie qui se manifeste par des troubles au niveau de la réalisation des gestes ou l'agnosie, un trouble de la reconnaissance qui ne permet pas au malade d'identifier les gens ainsi que les objets et leur utilisation. L'aphasie est perceptible lorsque le malade est incapable de parler ou de comprendre ce qu'il dit.
Les causes de la maladie d'Alzheimer
Les causes sous-jacentes au développement de la maladie d'Alzheimer ne sont pas encore identifiées. Certaines hypothèses laissent supposer que cette pathologie neuro-dégénérative est le résultat d'une combinaison des facteurs liés au mode et bien d'autres facteurs génétiques et environnementaux qui affectent le cerveau au fil des années.
Plusieurs facteurs de risque ont été mis en évidence. Il s'agit principalement des circonstances favorisant l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Le vieillissement, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les traumatismes crâniens et le syndrome métabolique augmenteraient ainsi le risque de développer la maladie d'Alzheimer.
Le traitement de la maladie d'Alzheimer
Les différentes voies thérapeutiques explorées dans le cadre du traitement de la maladie d'Alzheimer ne permettent pas de guérir de cette pathologie ou d'arrêter son évolution.
Toutefois, certains médicaments tels que les inhibiteurs de la cholinestérase ont prouvé leur efficacité en retardant la progression des symptômes. Ces médicaments améliorent la concentration et les capacités mnésiques du malade en inhibant l'enzyme qui est à l'origine de la destruction de l'acétylcholine, un neurotransmetteur intervenant dans le processus mnésique. En règle générale, le traitement chimio-thérapeutique permet de soulager les symptômes tels que l'agitation ou la dépression avec la prescription des sédatifs ou des antidépresseurs.
Le traitement non-pharmacologique inclut la prise en charge kinésithérapique, orthophonique, neuropsychologue ou psychothérapeutique. Ces interventions sont recommandées en vue d'aider les malades en fonction des symptômes dominants dans leur vie.