10 septembre 2014 AccueilAlimentationSupplémentationOméga 3

Oméga 3 : classification, bienfaits et risques

Les oméga-3 sont des acides gras polyinsaturés essentiels pour la santé du corps humain. L’organisme a besoin d’eux pour assurer de nombreuses fonctions, comme le contrôle de la coagulation du sang et la formation de la myéline qui enveloppe les cellules du cerveau. Cependant, les industriels ont vite fait de voir en ces acides gras un moyen pour mieux vendre leurs produits et ne se font plus prier pour les inclure dans toutes sortes de produits. .

Face à la prolifération de denrées alimentaires dopées aux oméga-3, il est légitime de se demander si cette pratique n'est pas préjudiciable au consommateur

Classification et sources d'oméga-3

On distingue 3 types d'oméga-3, à savoir acide alpha-linolénique (ALA), l'acide eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA). On trouve le premier dans certaines huiles végétales, telles que celles du soja, du colza, et des graines de lin et des noix, mais également dans certains légumes verts, comme les choux de Bruxelles, le chou frisé, les épinards et la laitue. Les deux suivants se retrouvent dans les poissons gras comme le saumon, le thon et le flétan.

L'organisme transforme partiellement l'ALA en EPA et en DHA. Les personnes, qui ne mangent pas de poisson ou d'autres aliments riches en oméga-3 devraient envisager de prendre des aliments supplémentés en oméga-3 à raison de 500 mg par jour. Les oméga-3 utilisés comme additifs sont en général tirés d'huile de poisson, mais il en existe qui sont formulés à partir d'huiles végétales.

Bienfaits sur la santé

Des études ont établi que les oméga-3 avaient un effet bénéfique sur le trouble bipolaire. De même, la supplémentation en oméga-3 a été reliée à une réduction significative des crises maniaco-dépressives dans le trouble bipolaire juvénile. Des études cliniques ont également rapporté que la supplémentation orale en huile de poisson avait des effets bénéfiques sur la polyarthrite rhumatoïde chez certains asthmatiques. L'huile de poisson améliore la dysfonction tubulaire, le profil lipidique et le stress oxydatif chez les patients atteints de néphropathie de type lgA.

La supplémentation avec de l'huile de lin abaisse la pression artérielle chez les patients dyslipidémiques. A faibles doses les oméga-3 réduisent le risque de décès par crise cardiaques, tandis qu'à des doses élevées la supplémentation en oméga-3 réduit l'incidence des attaques cardiaques non létales. Ainsi la supplémentation alimentaire en acides gras oméga-3 réduit l'incidence de la mort subite d'origine cardiaque chez les patients souffrant d'un infarctus du myocarde. De son côté, une combinaison d'acides gras oméga-3 et oméga-6 acides gras ainsi que la consommation de magnésium et de zinc ont un effet bénéfique sur les troubles attentionnels, comportementaux et émotionnels chez les adolescents.

Risques liés aux oméga-3

Les risques sont intrinsèquement liés à des doses excessives. Vu la pléthore d'aliments ayant des oméga-3 inclus dans leur formule, les doses recommandées peuvent être vite dépassées. Ainsi, les oméga-3 peuvent augmenter le risque de saignement, en particulier à des doses de trois grammes par jour ou plus. La prudence est donc recommandée chez les personnes atteintes de troubles de coagulation et chez celles, qui prennent des médicaments pouvant accroître le risque de saignement.

Les oméga-3 peuvent également affecter le taux de sucre dans le sang. Les personnes atteintes de diabète ou d'hypoglycémie et celles qui prennent des médicaments pouvant affecter la glycémie doivent surveiller de près leurs prises d'oméga-3. Des études ont aussi montré que l'huile de poisson pouvait accroître le risque de développer un cancer du colon. Les apports à travers l'alimentation doivent être, avant tout, préférés à la supplémentation.

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