Servant parfois de substituts aux pénicillines, les synergistines sont en mesure de traiter les affections causées par certains staphylocoques, pneumocoques et hémophylus inflenzae. Les synergistines ont la capacité de conserver leur propriété antibactérienne même après une trentaine d'années. On rencontre les synergistines sous plusieurs formes et leurs voies d'administration sont variées (solution injectable, comprimé, etc.).
Le fonctionnement des synergistines
Les synergistines ont des propriétés bactériostatiques et bactéricides c'est-à-dire qu'ils ont la capacité de stopper la prolifération des bactéries et de les éliminer. Leur propriété bactéricide consiste à agir sur la synthèse protéique des bactéries sensibles. Ils inhibent la synthèse protéique de celles-ci en se fixant sur une sous unité des ribosomes de la cellule.
Sans synthèse, les bactéries ne sont plus en mesure de se répliquer. Il s'agit de la bactériostase. Au cours de la bactériostase, le volume de bactéries contenu dans l'organisme se stabilise. C'est à cette étape que les défenses immunitaires de notre corps ou d'autres antibiotiques rentrent en jeu. Toutefois, si la concentration de l'antibiotique est assez élevée, les bactéries peuvent être éliminées directement par les synergistines.
Le spectre d'activité des synergistines
Les antibiotiques à base de synergistines sont en mesure de traiter ces affections dans plusieurs zones du corps. La majorité des germes sensibles sont les staphylocoques (Souches Méti-R), les streptocoques, les gonocoques, les méningocoques et les pneumocoques. Il y a également quelques bactéries à Gram positif comme les bordella pertussis, les hémophilus influenzaes, les mycoplasma pneumoniae, les légionellas, etc. Les différentes bactéries résistantes à la synergistine sont les bactéries aérobies à Gram négatif.
L'antibiotique est donc en mesure de traiter les infections génitales, les infections staphylococciques (excepté les infections présentes dans le LCR), les infections pulmonaires, et autres pathologies (sinusites, angines, exacerbation des BPCO), etc.
La pharmacocinétique des synergistines
Les synergistines disposent d'une très bonne capacité de diffusion tissulaire. Ils sont en mesure de pénétrer les tissus de plusieurs organes (poumons, reins, foie, etc.) et même les os. Cependant, ils ne sont pas en mesure d'atteindre le liquide céphalo-rachidien. L'absorption de cet antibiotique est rapide. Il faut environ une à deux heures pour que l'antibiotique atteigne un pic de concentration plasmatique acceptable. Les synergistines mettront, ensuite, 6 heures avant d'être expulsés de l'organisme. L'élimination de l'antibiotique se fait essentiellement par voie biliaire.
L'évolution des synergistines dans l'organisme permet la prise de 2 à 3 comprimés dans la journée. La posologie des comprimés est déterminée en fonction du poids ou de l'âge de l'utilisateur. En raison de sa bonne pénétration tissulaire, l'antibiotique peut passer dans le lait maternel.
Les effets secondaires des synergistines
Au cours d'un traitement, il est possible que des effets indésirables fassent leur apparition. Ils sont peu nombreux et engendrent rarement des complications graves. De plus, les effets secondaires varient d'un individu à un autre. En fonction des utilisateurs, les synergistines peuvent causer des troubles digestifs (diarrhées, nausées, vomissements, etc.) ou des réactions allergiques (urticaires, etc.).