La gastro-entérite est une inflammation et une irritation du tube digestif, notamment la muqueuse du colon, de l'estomac et de l'intestin grêle. Les virus (les rotavirus, les norovirus…), les bactéries (la salmonelle, le colibacille…) et les parasites (Giardia, Cryptosporidium…) peuvent être à l'origine de cette infection courante et bénigne. Elle se manifeste par divers symptômes : la diarrhée, des nausées, des vomissements, des douleurs ou des crampes abdominales diffuses, des céphalées, une fièvre modérée (38°C), la fatigue, etc. Ces signes cliniques disparaissent généralement au bout de quelques jours et ne devraient pas nécessiter une consultation médicale.
Mais lorsque les symptômes inconfortables s'aggravent avec parfois des complications (lésions de la muqueuse intestinale), un traitement médicamenteux sans prescription médicale peut être envisagé. Il s'agit d'un traitement symptomatique par le biais des médicaments tels que les antispasmodiques, les anti-diarrhéiques, les analgésiques et les antipyrétiques.
Les antispasmodiques
Les crampes douloureuses et excessives du tube digestif provoquent des douleurs au niveau de l'abdomen. Ces contractions de l'intestin peuvent être atténuées par certains médicaments, à savoir, les antispasmodiques qui calment les douleurs abdominales. Ils apaisent ainsi les douleurs associées aux spasmes en contribuant au relâchement du côlon qui réduit ainsi l'hypersensibilité des organes mous situés dans la cavité abdominale. Ils agissent sur la douleur abdominale et réduisent ainsi les contractions intestinales excessives.
Les manifestations spasmodiques douloureuses sont traitées avec des médicaments antispasmodiques qui ne nécessitent pas une ordonnance médicale et qui contiennent le phoroglucinol. Ce composé organique est commercialisé sous plusieurs formes (comprimé, solution injectable, lyophilisat oral) et diverses appellations. Ce principe actif est contre-indiqué chez les femmes qui allaitent. La prise de cet antispasmodique est susceptible de provoquer des effets indésirables tels que la sécheresse buccale, des réactions allergiques de la peau.
Les anti-diarrhéiques
Les anti-diarrhéiques sont des médicaments qui freinent la diarrhée. Ils ne doivent pas être utilisés de façon systématique dans le cadre de la prise en charge de la gastro-entérite. Il ne faut donc pas chercher à stopper à tout prix la diarrhée, cela d'autant plus que cette évacuation des selles permet d'éliminer les germes responsables de cette irritation du tube digestif.
Même si la réhydratation orale est privilégiée en vue de prévenir et de traiter la déshydratation, il faudrait envisager la prise de certains médicaments anti-diarrhéiques bien spécifiques afin de réduire l'abondance des selles liquides. Dans cette perspective, les anti-sécrétoires intestinaux ou les ralentisseurs du transit intestinal tels que le lopéramide et le racécadotril peuvent être administrés.
Le lopéramide est un anti-diarrhéique qui est commercialisé sous plusieurs noms de marque. Il réduit la vélocité du transit intestinal et le nombre de selles. Cette substance active diminue ainsi l'activité sécrétoire et favorise l'absorption d'eau dans l'intestin. Il n'est pas dénué d'effets indésirables. La constipation et les vertiges sont des effets secondaires qui peuvent être liés à la prise de la lopéramide.
Le racécadotril est également un anti-diarrhéique caractérisé par une activité anti-sécrétoire intestinale. Il réduit le débit des selles et le risque de déshydratation avec pour effet indésirable la constipation ou le ballonnement.
Les analgésiques et les antipyrétiques
Des médicaments analgésiques et antipyrétiques peuvent être utiles dans le cadre du traitement symptomatique de la gastro-entérite. Ils permettent de réduire la douleur et d'atténuer la fièvre.
Le principe actif couramment utilisé pour calmer la douleur et faire baisser la fièvre est le paracétamol qui est contenu dans plusieurs médicaments. Il est préconisé dans le traitement des douleurs abdominales d'intensité légère à modérée et des états fébriles. Les effets secondaires liés à la prise du paracétamol sont exceptionnels. Les réactions cutanées allergiques, les éruptions ou les rougeurs cutanées sont rares.